Le collectif des syndicats de transporteurs grévistes proteste contre les tracasseries policières et les rançonnements sur les axes routiers du Bénin.
Les usagers des taxis ont été surpris par la mobilisation et la détermination des syndicats grévistes qui exigent des "actes concrets" du gouvernement qui, selon eux, ne fait pas preuve d'autorité et de fermeté vis-à-vis des forces de l'ordre pour mettre fin aux tracasseries dont ils sont l'objet.
Plusieurs parcs de taxis de Cotonou étaient envahis lundi en début d'après-midi, attendant la levée ou l'assouplissement de la motion de grève lancée depuis une dizaine de jours par le collectif des syndicats des conducteurs et transporteurs et assimilés du Bénin. Plusieurs négociations entreprises par le ministre de l'Intérieur et d'autres membres du gouvernement n'ont pas permis d'éviter cette grève qui paralyse les mouvements des taxis sur les principaux axes routiers du pays.
"Personne ne peut oser braver impunément cette motion de grève du collectif", a annoncé un conducteur de taxi sur un parc de taxi Cotonou, qui pratique régulièrement l'axe routier Cotonou-Lomé.
"Nous avons laissé suffisamment de temps au gouvernement pour négocier", a-t-il ajouté.
Lundi, en début de soirée, le ministre béninois de l'Intérieur, Benoît Dègla, qui a mis le collectif des syndicats grévistes contre des troubles à l'ordre public et des entraves à la liberté d'aller et venir dans un communiqué publié dimanche dernier, est contraint d'inviter le collectif des syndicats grévistes à de nouvelles négociations.