Bénin : Le ministre de la Justice réclame la condamnation de la grève des magistrats

Afriquinfos Editeur
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Selon Mme Gbèdo, la "reconnaissance du principe de la liberté d'association aux fonctionnaires publics n'implique pas nécessairement le droit de grève" et "le droit de grève peut-être restreint, voir interdit dans la fonction publique aux fonctionnaires qui exercent des fonctions d'autorités au nom de l'Etat, notamment les magistrats".

En l'absence de "dispositions spécifiques organisant le droit de grève des magistrats", le Garde des Sceaux a demandé à la cour constitutionnelle de déclarer contraire à la grève déclenchée par l'Unamab, en janvier et en février derniers, sans service minimum.

L'Unamab a déclenché la grève pour exiger des excuses publiques du ministre de la Justice au sujet des déclarations qu'elle a faites en décembre dernier, traitant la corporation des magistrats de corrompus dans son ensemble. Le mouvement, qui a paralysé le fonctionnement de l'appareil judiciaire durant plusieurs semaines n'a été arrêté qu'après plusieurs médiations et des excuses publiques présentées par le Garde des Sceaux.

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Selon la requête adressée par Gbèdo à la Cour constitutionnelle, cette grève observée par les magistrats viole le droit des personnes poursuivies en justice parce qu'il compromet le respect des délais de procédure, comme la durée de la garde à vue.

En outre, selon le Garde des Sceaux, cette grève sans service minimum viole également "le droit à la justice des citoyens", ainsi que "le droit des personnes détenues".