D'un coût global de plus de 600 millions de francs CFA, entièrement financé par le projet de renforcement des compétences pour l'emploi des jeunes et le développement rural en Afrique de l'Ouest (CEJEDRAO) du Bureau international du Travail (BIT), ces six programmes d'actions visent la création d'opportunités économiques durables et l'émergence de 5000 emplois pour les jeunes et les femmes des communautés rurales du Bénin.
Pour la ministre béninois du Travail et de la Fonction publique, ces six programmes axés sur les métiers retenus, notamment l'aulacodiculture, l'apiculture, la cuniculture, le maraîchage et la transformation du soja, seront réalisés dans quatre départements administratifs du Bénin, en occurrence, dans l'Atlantique (sud du pays), dans le Zou (centre du pays), dans l'Atakora (nord-ouest) et dans la Donga (nord-est).
Depuis le gel des recrutements systématiques des jeunes béninois, à la fin de leur formation, dans l'administration et les entreprises publiques, en raison des mauvaises conditions macro- économiques et de la mauvaise gestion des ressources publiques à la fin des années 1980, la proportion des jeunes confrontés aux problèmes d'accès à l'auto-emploi, individuel ou collectif, indépendant ou salarié, devient de plus en plus "importante et inquiétante", a-t-on indiqué.
Ainsi, a-t-on souligné, de nombreux jeunes partent des zones rurales pour les grandes villes du pays, notamment Cotonou, Parakou où Porto-Novo à la recherche d'un avenir incertain.
"Cet exode vient réduire le potentiel de croissance des zones rurales en les privant de leurs ressources humaines, accentuant ainsi le phénomène de pauvreté", a-t-on déploré.
