Bénin : Le gouvernement béninois envisage d’accroître la production du manioc à plus de huit millions de tonnes avant 2015

Afriquinfos Editeur
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"Pour atteindre cet objectif, l'exécutif béninois ambitionne de relever le niveau de production et de productivité moyenne à l'échelle nationale (passer de 13 tonnes/ha à 22 tonnes/ha) par l'adoption des technologies performantes, des variétés à haut rendement par les paysans, l'augmentation des superficies et la conquête des marchés à travers la promotion des produits dérivés et le soutien des opérateurs", a-t-il expliqué.

Selon une récente étude du ministère béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le manioc est la plante à racine la plus cultivée et la plus consommée dans les milieux ruraux et périurbains. Il se cultive dans tous les départements du pays sauf le littoral qui se limite à la ville de Cotonou.

D'après les tendances de consommation alimentaire sur cette dernière décennie, le manioc apparaît comme la deuxième source de glucide au Bénin après le maïs.

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"Cette culture a le double avantage d'être aussi bien une culture vivrière que de rente. Cette importance du manioc s'est traduite par la mise en place d'un certain nombre de projets et de programmes de promotion des plantes à racines et tubercules dont le manioc", révèle l'étude.

Selon cette même source, les actions de ces différents projets, notamment l'amélioration des rendements et la perspective d'une utilisation diversifiée du manioc dans la transformation agroalimentaire pour la fabrication de farine panifiable, de l'amidon et des boissons (alcool et sirop de manioc) ont permis un regain d'intérêt pour cette spéculation.

"Mais en dépit de ces performances, force est de constater que la maîtrise des technologies améliorées de production et de transformation reste encore un objectif", souligne la même source, qui précise que la demande régionale en produits dérivés de manioc demeure énorme et rien ne laisse croire à une inversion de cette tendance dans les années à venir.

"Le Bénin gagnerait donc à promouvoir le manioc tant pour la sécurité alimentaire que pour l'entrée de devises", a fait observer, le directeur de cabinet du ministère béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le Dr Idrissou Touré Yacoubou.