Selon Raouffou Affagnon, un des porte-paroles du front, les responsables de ce mouvement syndical ont été sensibles aux cris de détresse des parents d'élèves et des élèves, ainsi qu'à l'appel, lancé par les centrales syndicales du Bénin, à la reprise des cours pour sauver l'année scolaire 2011-2012 menacée d'invalidation.
"Les confédérations et centrales syndicales, sensibles aux cris de détresse des apprenants, lancent solennellement un appel patriotique à tous les enseignants pour une reprise citoyenne des classes afin de sauver la République mise en danger", indique l'appel des centrales syndicales qui ont fermement soutenu la grève des enseignants.
Les enseignants grévistes revendiquaient le bénéfice d'une mesure d'augmentation des salaires de 25 % des agents de l'Etats prise en août dernier par le gouvernement, en lançant une grève depuis janvier dernier. Mais le gouvernement estime que les grévistes ont déjà bénéficié de la même mesure d'augmentation de salaire en 2010.
Le gouvernement a également mis en avant des difficultés de trésorerie et les contraintes liées aux engagements pris par le pays avec la communauté financière internationale, dont le Fonds monétaire international (FMI).
Malgré les rencontres successives et plusieurs médiations, les enseignants grévistes on maintenu le mouvement déclenché le 24 janvier dernier. Le gouvernement a été obligé de proférer des menaces de licenciement et de défalcation proportionnelle sur salaire pour fait de grève.