Bénin : Echec d’une troisième rencontre entre gouvernement et syndicats

Afriquinfos Editeur
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"Ce lundi, nous avons évolué dans les négociations en proposant aux organisations syndicales, un moratoire de trois mois en vue de réfléchir aux différentes revendications des travailleurs béninois pour des approches de solutions", a confié à Xinhua, le ministre d'Etat, chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, François Abiola, au sortir de ces négociations.

Mais pour les organisations syndicales, cette trêve de trois mois, ne peut être accordé à l'exécutif sans l'obtention de quelques points de leurs plateformes revendicatives, surtout celles qui n'ont pas d'incidences financières.

"Nous pensons que le gouvernement béninois peut déjà commencer par donner satisfaction à certaines de nos revendications qui n’ont aucune incidence financière, avant d'obtenir de notre part ce moratoire de trois mois pour réfléchir aux autres revendications à incidences financières", a déclaré Paul Hounguèvou, secrétaire général adjoint de la Confédération des Syndicats autonome du Bénin (CSA-Bénin).

Pour le compte de cette troisième rencontre, a-t-il poursuivi, "Nous n'avons rien obtenu. La grève se poursuit".

Selon la plateforme des organisations syndicales, les travailleurs béninois, en grève depuis le 7 janvier 2014, revendiquent entre autres, le respect scrupuleux de la jouissance sans entraves des libertés démocratiques et syndicales et la garantie de la sécurité à tous les citoyens, surtout aux responsables syndicaux, et responsables des partis et organisations ne partageant pas les mêmes points de vue que le pouvoir.

Outre ces revendications, les travailleurs demandent également le paiement aux agents de l'Etat, y compris une augmentation de 25% pour les enseignants décidée en 2011, la restitution des défalcations arbitraires sur salaire pour fait de grève illicite et le relèvement du SMIG à hauteur de 60.000 FCFA dans le secteur privé et para-public.