Bénin : La communauté musulmane s’active pour célébrer la fête de l’Aïd El Kébir

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

 « Par le sacrifice du mouton, le matin de l'Aïd El-Kébir, le musulman renouvelle en permanence sa foi et sa soumission à Dieu, le Tout Puissant et le Miséricordieux, dans le même esprit que celui d'Abraham, notre ancêtre commun », a confié à Xinhua, Mohamed Ligali, l'Iman de la mosquée centrale de Cadjèhoun de Cotonou.

Pour ce responsable religieux, cette fête commémore le sacrifice d'Abraham : celui-ci, s'apprêtant à sacrifier son fils à Dieu sur ordre de ce dernier, vit s'approcher de lui, à l'ultime minute, un mouton « envoyé du ciel ». « En souvenir, chaque famille sacrifie son mouton après l'avoir câliné et bichonné pendant plusieurs jours », a-t-il précisé.

 Ainsi, déjà à moins de quelques jours  de cette fête, d' immenses marchés de vente de moutons s'organisent dans les quartiers périphériques de Cotonou, la capitale économique du Bénin, où des fidèles musulmans béninois se ruent pour se procurer les moutons qui sont déversés sur ses lieux par des dizaines de camions en provenance des pays voisins, notamment du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Mais sur ces marchés de vente de mouton, le prix des bêtes ont connu une hausse considérable.

- Advertisement -

« Cette cherté est due aux tracasserie que subissent nos convoyeurs qui viennent du Burkina Faso, du Niger et même du Mali. Sur la route, les policiers et les douaniers leur prennent assez de sous au point où ils sont obligés de céder les moutons à un prix élevé », a expliqué, Issa Samou, vendeur de mouton à Zongo, précisant que pour chaque mouton, les convoyeurs déboursent jusqu' à 5.000 francs CFA

« Dans ces conditions, nous sommes obligés d'augmenter 10.000 francs CFA le prix d'un animal pour trouver aussi notre compte », a-t-il ajouté, soulignant que le mouton qui a été vendu l'année dernière à 50.000 FCFA ou 60.000 FCFA est cédé cette année à 70.000 FCFA , 80.000 FCFA voire 90.000FCFA. Mais la cherté du prix des moutons sur les marchés de bêtes de Cotonou, en cette veille de la célébration de la fête de la Tabaski, ou l'Aïd el-kébir, n'a pas émoussé l'ardeur des fidèles musulmans du Bénin à se procurer de l'animal

«Nous constatons que les prix des moutons pour la fête d'Aïd el-kébir de cette année sont hors de portée. Mais nous n'avons pas le choix. Nous devons sacrifier à la tradition, surtout que c'est une fois seulement par an », a renchérie, un fidèle musulman béninois, Ibrahim Saliou. Selon les statistiques, sur une population d'environ neuf millions d'habitants au Bénin, 35% sont des chrétiens, alors que 25% des musulmans et 40% des animiste.