"L'objectif de la célébration de cette première journée est d'attirer l'attention des parents sur les enjeux auxquels les filles font face du simple fait qu'elles soient des filles", a-t-elle déclaré.
Le thème retenu pour cette première édition de la Journée internationale de la Fille est "Mettre fin au mariage de la petite fille".
Pour le ministre béninois de la Famille, le choix de ce thème témoigne de la nécessité d'arrêter les mariages précoces et forcés dont font souvent l'objet les filles de certaines localités du pays.
"Ces enfants ne sont préparés ni physiquement, ni moralement encore moins financièrement pour affronter les responsabilités du mariage et du ménage. Ces filles devraient être à l'école ou dans des structures de formations pour recevoir une éducation et des compétences qui les prépareront à terme à un emploi décent et à une vie familiale et sociale adéquate", a-t-elle souligné.
Selon elle, lorsque ces filles rentrent prématurément dans un mariage, elles sont privées d'opportunités pouvant aider leurs familles et leurs communautés à sortir du cycle de la pauvreté.
"Compte tenu de leur âge précoce, elles sont exposées à des problèmes de santé physique, psychologique ou morale pouvant entrainer d'importants dommages dans leurs vies", a-t-elle souligné.
Elle a expliqué que l'état des lieux de la situation des filles au Bénin révèle aujourd'hui que des progrès sensibles ont été réalisés en ce qui concerne, notamment l'accès des filles aux structures d'éducation formelle, l'amélioration du cadre juridique pour la protection des filles et la lutte contre les violences faites aux filles.
"Malgré toutes ces actions, de nombreuses discriminations les empêchent de jouir de leurs droits et les contraignent à vivre dans des conditions d'infériorité, notamment le maintien dans le système d'éducation formelle, l'exploitation sexuelle et les violences de toutes sortes", a-t-elle déploré.
La Journée internationale de la Fille a été instaurée suite à une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2011, visant à promouvoir et protéger les droits fondamentaux des filles, à mettre en évidence les inégalités entre les sexes qui subsistent entre les filles et les garçons et à éliminer de différentes formes de discriminations et d'abus subis par les filles du monde d'entier.
