Bénin: Boni Yayi signe le décret de retrait du parlement du projet de loi portant révision de la Constitution

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"Le présent décret a pour objet le retrait de l'Assemblée nationale du projet de loi portant révision de la Constitution de la République du Bénin", indique le document signé par le président Boni Yayi et trois de ses ministres, notamment le Premier ministre, Pascal Koupaki, le ministre de la Justice, Marie Elise Gbédo et celle chargée des Relations avec les Institution, Safiatou Bassabi.

 Selon ce même document, dont l'Agence Xinhua a obtenu copie, "ce décret abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celle du 3 novembre 2009 portant transmission à l'Assemblée nationale du projet de loi portant révision de la constitution de la République du Bénin"

Pour l'exécutif béninois, initiateur du projet de révision, la Constitution béninoise promulguée le 11 décembre 1990 a permis au pays de connaître plusieurs alternances et de surmonter des crises politiques majeures.

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 "L'autorité de l'Etat, la stabilité institutionnelle et la paix sociale ont été sauvegardées. Ces acquis ne doivent pas être remis en cause, ni même fragilisés. Ils peuvent être améliorés pour une république moderne dotée d'une démocratie participative", indique le gouvernement béninois dans un document transmis au parlement.

 Selon le document, c'est dans cette perspective que le président, Boni Yayi, a confié par décret à une commission technique ad hoc composée de diverses personnalités représentatives de différents courants d'opinions le soin de procéder à la relecture de cette loi fondamentale en vue de corriger les imperfections observées pendant plus de deux décennies de pratique. "Les orientations données par le président Boni Yayi aux membres de la commission se résument notamment à préserver à tous points de vues les options fondamentales énoncées à la conférence nationale des Forces vives de la nation de février 1990, et considérées comme socles de la constitution", indique le même document.

Selon cette même source, il s'agit notamment de : l'Etat de droit, la démocratie libérale, la forme républicaine de l'Etat, le multipartisme intégral, la nature présidentielle du régime, la limitation du mandat du président de la République et l'âge des candidats à l'élection du président de la République.

 Mais cette révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 constitue l'une des préoccupations politiques majeures actuelles dans le pays, où les forces politiques de la mouvance présidentielle, de l'opposition et même la société civile, mènent depuis quelque semaine des débats contradictoires sur l'opportunité ou non de la relecture des textes de cette loi fondamentale.