Selon la motion de grève déposée par les grévistes, en l'espace de quelques semaines, trois douaniers ont été agressés par des militaires ou des civils parce que le gouvernement donne l'impression qu'ils sont responsables des difficultés que rencontre le pays dans le domaine de recouvrement des recettes fiscales constatées depuis quelques mois.
Le gouvernement béninois met en œuvre, depuis quelques mois, un nouveau mécanisme de contrôle des importations axé sur la valeur réelle des marchandises importées et géré par un opérateur privé recruté suite à un appel d'offre. Ce qui entraîne des résistances dans la corporation des douaniers accusés de faire échec à la mise en œuvre du nouveau système par lequel le gouvernement espère réduire les tracasseries et augmenter les recettes douanières.
Les négociations, menées avec les douaniers lundi par le Premier ministre Pascal Ireneé Koupaki et le ministre des Finances Mathys Adidjath, ont buté sur la "fermeté" des grévistes qui ont maintenu leur "motion de grève de 48 heures renouvelable ". Ils ont exigé des excuses publiques du gouvernement qui dément toute campagne de dénigrement à leur rencontre.
Le Premier ministre a annoncé des mesures de réquisitions de douaniers pour assurer le service minimum. Il a également menacé de faire opérer des retenues proportionnelles sur les salaires des grévistes qui se sont montrés, lors des négociations, "déterminés".
