Les faits
Le 15 mars prochain, la famille du jeune Moad agressé par des policiers belges invite les bruxellois à manifester contre la violence à l’égard de la population. Une autre avait été organisée mais fut annulée. Le 11 janvier dernier, alors que Moad, un jeune belgo-marocain rentrait en courant à son domicile pour ensuite aller à la salle de sport, il se fait arrêté en chemin par une brigade de police. Les 5 hommes, le jettent sur le sol, le menottent et le frappent avant de l’emmener au commissariat, où ils continuèrent de s’acharner sur lui. Selon l’adolescent, ils l’auraient même insulté de « sale arabe » Les parents de l’adolescent le récupéreront avec le visage blessé ainsi qu’avec une trace de semelle sur le crâne. Un certificat médical a d’ailleurs confirmé les blessures subies par le jeune homme. Selon Moad, les policiers l’auraient frappé sans raison, il s’agirait donc d’une agression purement raciste.
L’enquête
Immédiatement, les parents de Moad portent plainte contre les autorités policières de Molenbeek. Très vite, l’enquête révèle que Moad n’avait commis aucun délit et que son casier judiciaire était vide. Aidés par l’avocat de la famille, Maître Vincent Lurquin, ils essayent d’avoir accès à l’enregistrement des vidéos de surveillance du commissariat. Et là, surprise, les 13 minutes de vidéo sont introuvables. De 18h29 à 18h42, c’est le noir total, juste l’heure à laquelle Moad aurait subi des violences au commissariat. La police aurait-elle quelque chose à se reprocher ?
L’adolescent de 14 ans n’a d’ailleurs toujours pas été interrogé, les faits rapportés sont ceux qu’il a dits à ses parents. Aujourd’hui, les policiers soupçonnés sont toujours en fonction puisque l’enquête interne (vidéo supprimée) n’aurait pas pu les reconnaître en tant que coupable. Depuis les faits, Moad continuerait d’être harcelé par des policiers dans la rue, ils le menaceraient en montrant leur poing.