Paris (© 2022 Afriquinfos)- Après «Pookie», «Djadja», ou encore «Jolie Nana», Aya Nakamura a sorti ce 16 juin 2022 «Méchante», un titre qui va encore enflammer le danceflore cet été. La chanteuse vient tout juste de partager ce titre inédit «Méchante», accompagné d’un clip! Serait-ce une façon pour Aya Nakamura d’annoncer l’arrivée de son quatrième album?
Ce jeudi 16 juin, Aya Nakamura a ravi ses fans avec la sortie de son titre «Méchante». Déjà annoncé sur ses réseaux sociaux, ce morceau s’inscrit dans la même lignée que ses précédents succès, tels que «Dégaine» en collaboration avec Damso ou encore «Jolie Nana».
La chanson «Méchante» est fidèle au style musical d’Aya Nakamura, mélangent parfaitement le zouk, le R’n’B et la pop. Ici et à travers les paroles, Aya Nakamura s’adresse directement à son petit-ami, qui ne fait pas assez attention à elle.
«Quand j’suis vexée, j’suis méchante, baby / Tu m’as touchée, cherchée, baby / Quand j’suis vexée, méchante, baby/Pardon, baby c’est gratuit/C’est moi l’officielle, l’officielle/T’occuper de moi tu te dois».
L’annonce d’un quatrième album ?
Avec les récentes sorties de ces titres, les fans d’Aya Nakamura se posent une question: la chanteuse est-elle en train de préparer son retour sur le devant de la scène, et donc l’arrivée de son quatrième album studio?
De ce côté, pas d’annonce officielle, mais beaucoup espèrent que l’artiste qui a accouché en janvier dernier s’exprimera à ce sujet prochainement.
Suivie par 3 millions d’abonnés sur Instagram, Aya Nakamura, Aya Danioko de son vrai nom, est l’artiste française la plus écoutée dans le monde. Son deuxième album, «Nakamura» (2018), porté par les deux hits «Djadja» et «Pookie», s’est notamment vendu à plus d’un million d’exemplaires.
D’origine malienne, Aya Nakamura ne laisse personne indifférent. Quand certains voient en elle une Rihanna à la française, d’autres raillent un symbole de notre décadence culturelle et linguistique. Une opposition qui en dit long sur les fractures qui nous traversent.
Son nom est partout. En grandes lettres en plein Times Square, quartier iconique de New-York, comme sur les lèvres de beaucoup français. Aya Nakamura. Deux mots qui, selon qui les emploient, précèdent une exaltation démesurée ou une série d’insultes gratuites. Seule constante, que l’on aime ou que l’on déteste la chanteuse originaire d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : la passion. Une opposition de style qui ne se joue pas uniquement autour d’une table, entre le fromage et le dessert, par un oncle à la traîne et une nièce à la dentition ferrée qui remplace les virgules de ses phrases par des « genre ». Le premier théâtre de cet affrontement reste l’espace médiatique. Où les saillies ne sont pas beaucoup plus productives qu’elles ne le sont en famille.
Il y a donc d’un côté les pour et de l’autre les contre. Chez les premiers, on trouve bon nombre de titres d’une gauche que l’on peut décrire sans peine de bourgeoise. En tête, le quotidien Libération louvoie. Pour lui, l’interprète de « Djadja » a « composé une nouvelle musicalité pour la langue française, hachée menue par un parlé-chanté national ».
Le média en ligne Slate, lui, voit dans la chanteuse « une nouvelle génération de femmes issues des minorités et qui ont envie de se faire entendre ». Les Inrocks surenchérissent : « Derrière les formats taillés pour le streaming et consommables instantanément, elle ne sonne finalement comme personne. C’est toute sa force ». Le site féminin Madmoizelle poursuit, estimant qu’elle « se réapproprie ce qui était jusque-là un stigmate dans l’industrie de la musique française : être une femme noire à la peau foncée ».
Vignikpo Akpéné