Avant de passer devant le Groupe consultatif de Paris, les autorités sénégalaises expliquent leur nouvelle stratégie de développement

Afriquinfos Editeur
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Le Sénégal doit passer devant le Groupe consultatif de Paris, les 24 et 25 février et, fat inédit, c'est le président sénégalais Macky Sall qui dirigera lui-même la délégation sénégalaise.

L'objectif des autorités sénégalaises est de mobiliser auprès des bailleurs une partie des financements nécessaires à la mise en oeuvre de leur  "Plan Sénégal émergent " (PSE).

Le budget du PSE a été arrêté à 10.287,6 milliards de francs CFA  pour la période 2014-2018. Pour sa mise en oeuvre, le Sénégal cherche un financement additionnel de 2.964 milliards de FCFA, dont 1.853 milliard auprès des partenaires techniques et financiers, et 1.111 milliard du secteur privé.

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Selon le ministre de l'Economie et des Finances, Amadou Bâ, le PSE est le plan de développement stratégique du Sénégal. Il vise à "combattre la grande pauvreté au Sénégal et d'accéder à l’émergence économique".

Le cadre est conçu, a-t-il expliqué, pour être le cadre intégrateur de toutes les politiques publiques en matière de développement économique et social.

Il est subdivisé en trois piliers stratégiques : la transformation structurelle de l'économie et la croissance, la protection sociale et le développement durable et la gouvernance aux institutions, à la paix et la sécurité.

Selon les prévisions du gouvernement sénégalais, la séquence temporelle prévoit une phase de décollage économique sur la période 2014-2018, ensuite à l'horizon 2023 le PSE amorcera la dynamique d'émergence, avant de propulser vers l'expansion économique avant 2035.

"La nouvelle impulsion déclinée dans le PSE prévoit un taux de croissance annuel moyen de 7 à 8% sur la période 2014-2018. Les projets structurants et les réformes-clés permettront sans doute de stimuler l'investissement privé, national et étranger, de diversifier les moteurs de la croissance et renforcer la résilience de l'économie", a expliqué le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances.

Malgré les assurances des autorités sénégalaises, les bailleurs de fonds ont demandé au Sénégal de travailler à l'amélioration de l'efficacité de ses investissements pour amener davantage les opérateurs économiques étrangers à s'intéresser aux opportunités d'affaires offertes par le pays.

De leur côté, les parlementaires ont émis quelques inquiétudes sur la stabilité des politiques économiques, tout en saluant la confection de ce plan.