La police tunisienne peut désormais reconstituer les faits de la tuerie qui a mis en émoi la capitale Tunis. Deux (02) jeunes d’une vingtaine d’années ont réussi à s’engouffrer dans l’enceinte du musée, ouvert le feu sur sept bus des touristes en prenant en otage les otages qu’ils ont abattus froidement. Si on en sait davantage sur l’origine de ces jeunes assassins, leur appartenance à une quelconque branche d’Aqmi est floue. Dès lors toutes les pistes sont explorées notamment, l’Etat islamique ou la brigade Okba Ibn Nafaâ.
Depuis cet attentat meurtrier contre des touristes, des messages de condamnations affluent de par le monde. Egalement des messages de soutien sont adressés au gouvernement tunisien. Dans la foulée de l’indignation, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius est annoncé à Tunis ce vendredi.
La Tunisie n’a plus vécu ces événements tragiques depuis le printemps arabe qui a emporté l’ex-chef d’Etat Ben Ali. Ainsi, à l’appel du syndicat Ugtt et de la société civile, un grand rassemblement est prévu sur le lieu où s’est déroulé l’attaque.
Pour des observateurs, la Tunisie devait s’attendre à un tel drame. Le pays serait un grand pourvoyeur de combattants en Irak, en Syrie, et Libye. Environ 3.000 Tunisiens se seraient engagés dans ces combats. Cette attaque sordide qui touche un pan de l’économie tunisienne va permettre de démanteler les groupuscules jihadistes très actifs dans la région.
Selon les dernières informations, l’Etat islamique aurait revendiqué l’attaque du musée de Bardo.
Anani GALLEY