Arrivée à Abidjan du président burkinabé pour une réunion sur le Mali

Afriquinfos Editeur
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Le président burkinabé, Blaise Compaoré, est le premier chef d'Etat à fouler le sol ivoirien.

Il a été accueilli par le président ivoirien Alassane Ouattara, élu en février président en exercice de la CEDEAO.

Au total 15 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à Abidjan pour la "réunion de crise" convoquée par M. Ouattara.

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Dans une brève déclaration à l'aéroport, Blaise Compaoré, a relevé que les pays de la CEDEAO sont "préoccupés" par la situation au Mali.

"Nous voulons aider le peuple malien à sortir de cette crise, c'est pourquoi nous sommes présents à cette réunion pour que soient préservés l'intégrité du territoire malien mais également l'ordre constitutionnel et les valeurs républicaines", a-t-il déclaré.

La délégation du président burkinabé a pris ensuite le chemin de l'Hôtel Ivoire où se tiendra mardi la réunion.

Une mutinerie déclenchée mercredi a été transformée en coup d'Etat militaire qui a mis fin au régime du président Amadou Toumani Touré.

Les putschistes, menés par le capitaine Amadou Sanogo, ont annoncé la dissolution de toutes les institutions et la mise en place d'un Comité national de redressement de la démocratie et de restauration de l'Etat (CNRDRE).

La Commission de la CEDEAO a "fermement" condamné "les actions erronées des mutins", insistant sur sa réprobation des actes de conquête du pouvoir ou de maintien au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels.

L'Union africaine (UA) a suspendu le Mali de ses instances non sans prôner le retour à l'ordre constitutionnel.

Les Etats-Unis ont également condamné le coup de force au Mali et la France, l'ex puissance coloniale, a suspendu sa "coopération régalienne" avec le pays.

Le mandat d'Amadou Toumani Touré, élu le 8 juin 2002, expire fin avril avec la tenue des élections présidentielles dans le pays.

Son régime est confronté depuis janvier à la rébellion touareg au nord.

Les putschistes ont justifié leur coup par le manque de moyens pour combattre la rébellion.