Kigali (© 2025 Afriquinfos)- De toute évidence l’échec des négociations avec l’Angleterre n’a pas refroidi les ardeurs des autorités rwandaises sur l’accueil de personnes refoulées de pays occidentaux. Le Ministre des Affaires étrangères rwandais, Olivier J.-P. Nduhungirehe, a indiqué que des pourparlers étaient en cours avec l’Administration Trump pour l’accueil de migrants expulsés des États-Unis.
Des échanges fructueux avec Washington
Alors que l’information circulait et faisait la Une de certains médias sans confirmation de Kigali, c’est désormais chose faite avec la sortie de Olivier J.-P. Nduhungirehe. Le Chef de la diplomatie rwandaise a indiqué que des échanges étaient en cours avec Washington concernant l’accueil de migrants expulsés des États-Unis vers un pays tiers. « C’est exact, nous sommes en pourparlers avec les États-Unis », a-t-il déclaré dimanche à la télévision d’État Rwanda-TV. M.Nduhungirehe précise que les deux parties sont encore loin d’un accord : « Nous n’avons pas encore atteint un stade où nous pouvons dire exactement comment les choses vont se dérouler, mais les discussions sont en cours… et elles en sont encore qu’à leurs débuts », a poursuivi le ministre rwandais des Affaires étrangères.
Kigali propose…
Le durcissement de la politique migratoire des États-Unis, depuis le retour aux affaires de Donald Trump, fait frotter les mains du côté de Kigali. Le Rwanda se positionne depuis longtemps comme partenaire des pays occidentaux cherchant à maîtriser l’immigration. Kigali propose, occasionnellement contre rémunération, d’accueillir les migrants ou de les héberger en attendant leur réinstallation ailleurs.
Ce n’est en effet pas une première pour Kigali. En 2022, le pays avait avec la Grande-Bretagne, signé un accord pour accueillir des milliers de demandeurs d’asile britanniques, avant que cet accord ne soit annulé l’année dernière par le premier ministre Keir Starmer, alors nouvellement élu. Le Rwanda accueille déjà des migrants refoulés par d’autres pays, notamment des centaines de réfugiés africains qui s’étaient rendus en Libye et qui sont en attente de relocalisation, dans le cadre d’un partenariat avec le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés.
S.B.