Dans un centre-ville d’ordinaire très animé, c’est la désolation. Sur les visages, se lit le désespoir. Les uns pleurent, d’autres ne trouvent pas de mots pour décrire leur désarroi. Des commerçants, des vendeuses de pagnes, les portefaix sont là, sans voix. Ils ne comprennent pas comment une telle infrastructure capitale dans la vie économique du pays peut être partie en fumée en moins d’une journée. Ils reprochent à la police de protection civile d’avoir été incapable de contenir la progression du feu. Tout, alentour, est détruit, une odeur insupportable se dégage.
« Que puis-je faire ? Me suicider ?», se lamente un commerçant, Avenue de la Mission.
Il a perdu l’équivalent de 5 millions de Fbu de marchandises importées d’Ouganda.
Le bilan et l’origine de l’incendie sont pour l’instant indéterminés. La police fait état de 30 blessés. La Croix-Rouge de 38 cas de traumatisme traités sur place et 7 évacués à l’Hôpital Prince Régent Charles. On ignore, avec certitude, s’il y a des morts.
