Naples (© 2021 Afriquinfos)- L’un est Allemand et est coach du club anglais de Liverpool, l’autre est Italien et entraîne l’équipe de Serie A italienne, Naples. Leurs points communs, ils ont dans leurs effectifs, certains des meilleurs joueurs africains du moment et leur aversion pour la Coupe d’Afrique des Nations. Tandis que le premier a qualifié le CAN de « petit tournoi », le second est allé plus loin en traitant la compétition continentale de « monstre invisible ».
N’en déplaise à Jurgën Klopp ou à Luciano Spalleti, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 démarrera le 9 janvier prochain. Le président de la CAF, Patrice Motsepe l’a encore martelé alors qu’il séjourne à Yaoundé. La compétition aura belle et bien lieu malgré les multiples pressions notamment celles des clubs européens qui menacent de retenir les internationaux africains.
Cette détestation de la CAN, deux entraineurs l’ont clairement exprimé face caméra. Si le coach allemand de Liverpool a comparé la CAN à un « petit championnat » et a ensuite rétropédalé parlant de « mauvaise compréhension », son compère de Naples lui, n’y est pas allé de main morte. Luciano Spalleti dont l’équipe est en 2ème position en Serie A craint de ne pouvoir être compétitif avec la perte de 4 de ses éléments dans la perspective de la CAN. Son notamment concernés Kalidou Koulibaly (Sénégal), Adam Ounas (Algérie), Zambo Anguissa (Cameroun) et Victor Osimhen (Nigeria). « Le championnat est encore très long. Il y a encore ce ‘monstre invisible’, la Coupe d’Afrique des Nations, qui te prend des joueurs du vestiaire, sans savoir quand tu les retrouveras, ni quoi faire. Nous avons quatre joueurs concernés. Nous sommes l’équipe du haut de tableau la plus concernée. » a-t-il déclaré.
Cette sortie du technicien italien reflète le ressenti de nombre de clubs européens vis-à-vis de la CAN qui selon eux, les prive de leurs joueurs à des moments cruciaux du championnat. Le récent communiqué de l’ECA, association des clubs européens qui menace de ne pas libérer les joueurs africains, arguant de la recrudescence de la Covid-19 et du peu de fiabilité du protocole sanitaire de la CAF lors de la CAN, en est une illustration. De nombreuses voix à la CAF et même en dehors se sont élevées pour dénoncer ce manque de considération pour la compétition continentale. C’est le cas de Samuel Eto’o, tout nouveau président de la Fécafoot « Je ne vois pas pourquoi la CAN n’aurait pas lieu. Il n’y pas d’excuse pour la reporter. Si l’Euro s’est joué avec des stades pleins alors que nous étions en pleine pandémie, et dans plusieurs villes différentes, pourquoi la Coupe d’Afrique ne se jouerait pas au Cameroun ? Alors comme on a l’habitude de nous traiter comme des moins que rien, alors nous devons subir ? Qu’on dise clairement les choses. Mais ce qui est encore difficile dans cette façon de faire, c’est qu’encore certains africains sont encore complices » a pesté l’ancien footballeur.
Boniface T.