Ban appelle les chefs d’entreprises à relever le défi du développement durable

Afriquinfos Editeur
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"C'est là que vous entrez en jeu", a-t-il assuré à près d'un millier de patrons venus prendre part au Sommet des dirigeants du Pacte mondial, qui s'est déroulé les 19 et 20 septembre à New York. M. Ban a insisté auprès d'eux sur la nécessité pour tous les acteurs de définir une trajectoire commune viable qui allie croissance économique,  justice sociale et respect de l'environnement.

"Je vous lance aujourd'hui un appel à l'action pour le bien commun et pour en inciter d'autres à se joindre à vous", a déclaré M. Ban, avant d'ajouter: "C'est agir de manière éthique, mais aussi intelligente". Créé en 2000, le Pacte mondial des Nations Unies est la plus importante initiative de développement durable corporatif au monde, avec la participation de 8.000 entreprises et 4.000 organisations de la société civile issues de 145 pays, qui cherchent à connecter l'engagement des entreprises aux priorités globales, dont l'éradication de la pauvreté et de la maladie, l'atténuation du changement climatique, l'autonomisation des femmes, les droits des enfants, et la lutte contre la corruption.

"Le chemin de la durabilité que nous allons emprunter est dans le meilleur intérêt de tous, même si cela peut signifier des sacrifices à court terme", a plaidé M. Ban lors du sommet, qui devrait définir le rôle à jouer par les entreprises après 2015, date-butoir des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les huit objets de lutte contre la pauvreté adoptés par les dirigeants mondiaux lors d'un sommet de l'ONU en 2000. Ces objectifs spécifiques sont de sabrer l'extrême pauvreté et la famine, assurer l'accès aux soins de santé et à l'éducation universels, réaliser l'égalité des sexes, réduire la mortalité maternelle et infantile, assurer la stabilité de l'environnement, diminuer les cas de VIH/sida et forger un partenariat mondial pour le développement, tout ça d'ici la fin de 2015.

"Personne ne peut tirer profit de changements climatiques catastrophiques ou du chômage endémique et des troubles sociaux qui en sont le corollaire", a fait observer M. Ban, pour qui des sociétés prospères et stables et une planète saine sont au fondement même de la stabilité politique, de la croissance économique et de la prospérité des nouveaux marchés.

Les entreprises qui assument leurs responsabilités vis-à-vis du public et prennent au sérieux la préservation de l'environnement sont en pointe, a assuré le chef de l'ONU, se félicitant que les chefs d'entreprises soient de plus en plus nombreux à voir un lien direct entre ces enjeux et la viabilité de leurs compagnies. Aussi a-t-il plaidé pour qu'ils s'impliquent dans la production d'énergies renouvelables et la création d'une économie à faibles émissions de carbone.