Angola: Enquête toujours ouverte après la bousculade qui a fait au moins 17 morts à Uige

Afriquinfos
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Luanda (© Afriquinfos, 2017) –  Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête à la suite de la bousculade qui a fait au moins 17 morts, dont plusieurs enfants, à l’entrée du stade  du «04 Janvier» d’Uige dans le nord-ouest du pays le 11 février dernier. C’était  lors d’un match de la première journée du championnat national de football.

 

Selon l’agence de presse officielle angolaise, le ministère des Sports a demandé à la fédération nationale de football et aux responsables locaux d’enquêter pour faire la lumière sur cette bousculade meurtrière et de «prendre les mesures nécessaires». Ainsi, une Commission d’enquête est mise sur pied et sera chargée de déterminer les causes de l’incident. A cette Commission, s’ajoute une autre qui aura pour tâche d’assister les familles éplorées et les aider à l’organisation des funérailles.

«Plusieurs enfants ont été tués», a déclaré Orlando Bernardo,  le Porte-parole de la police. Un médecin (qui a requis l’anonymat) de l’hôpital militaire d’Uige, a pour sa part, établi un bilan de 22 morts. «17 personnes sont mortes sur place et 5 autres à l’hôpital. Nous avons admis 100 personnes aux urgences», a-t-il précisé. Le bilan officiel est toujours de 17 morts.

L’accident s’est produit à l’entrée du stade où le club de Santa Rita et  le Recreativo do Libolo s’affrontaient en ouverture du championnat angolais. «Alors que, sur le terrain, les deux équipes s’affrontaient, les fans ont tenté d’entrer dans le stade pour voir le match. La porte a cédé sous la pression et 17 personnes ont trouvé la mort dans la bousculade», rapporte un communiqué de Recreativo do Libolo, le club visiteur. «Aucune personne à l’intérieur du stade ne s’est aperçue de ce qui se passait à l’extérieur», a déclaré  de son côté Sergio Traguil, l’entraîneur de l’équipe hôte.

Mais pour Pedro Nzolonzi, président de Santa Rita, la Police est responsable. «Tout est la faute de la police. C’était facile à éviter. Il fallait simplement élargir le cordon de sécurité», a-t-il indiqué. Et d’enfoncer le clou. «Beaucoup ne voulaient pas payer et ceux qui n’avaient pas de billet n’ont pas réussi à entrer. Et là a commencé la confusion. C’est très triste», a-t-il fait observer.

Toutefois, le match est allé jusqu’à son terme avec la victoire du Recreativo 1 à 0.

Ces évènements douloureux ont et continuent d’émailler  l’histoire du football. Mai 1964, 320 personnes ont été tuées et plus de 1.000 blessées dans une bousculade au stade de Lima au Pérou. En 1985 en Angleterre, un incendie dans le stade de Valley Parade avait fait 56 morts. Quatre  (04) ans plus tard, 96 personnes étaient décédées à Hillsborough, toujours en Angleterre. Récemment en 2009, 19 personnes sont mortes à Abidjan  après une bousculade lors d’un match de qualification pour la Coupe du monde 2010 entre la Côte d’Ivoire et le Malawi. Aussi, un mouvement de foule avait-il coûté la vie à 127 supporters à Accra, la capitale du Ghana en 2001.

 

ANANI GALLEY