Ce vendredi, l’actrice américaine s’est exprimée au sommet de l’Union Africaine qui se tient à Johannesburg depuis jeudi dernier. Elle interpelle les chefs d’Etat africains à lutter contre la ’’quasi impunité‘’ dont jouissent les auteurs de viols dans les zones de guerre. Un message qui vient à la veille de la réunion de présidents africains à ce sommet. Mme Jolie estime que de pareilles situations persistent parce que les faits sont jugés à la légère. «La violence contre les femmes reste considérée comme un crime mineur», a dénoncé l’ambassadrice du UNHCR.
Angélina Jolie reste convaincue que le fléau est mondial mais qu’en Afrique, il prend une toute autre ampleur. «Il est clair que ce n’est pas un problème africain mais mondial. Mais peu d’endroits n’ont souffert autant que l’Afrique», a-t-elle affirmé au cours d’un, déjeuner-débat avec des ministres, en présence des médias.
Elle lance un appel aux respects des droits des femmes : «Nous ne pouvons pas agir comme si les violences sexuelles répugnantes qui sont perpétrées par les groupes armés n’étaient pas aussi importantes que les violences sexuelles dans d’autres contextes. Nous devons regarder les choses différemment et reconnaître que le droit des femmes n’est pas une chose secondaire, mais une nécessité pour construire, une société libre et démocratique ».
L’actrice de Hollywood n’a nommé aucun conflit parallèlement à la Présidente de la commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini Zuma assise à côté d’elle, et qui a mis un accent très particulier sur l’enlèvement de centaines de lycéennes par Boko Haram au Nigeria l’année dernière. Madame Nkosazana Dlamini Zuma a également souligné l’implication des femmes dans les efforts de paix parce qu’elle soutient que ce sont les femmes‘’ qui souffrent le plus dans les conflits.
La République Démocratique du Congo (RDC) est l’une des zones où les violences armées sont accompagnées de viols. Une situation que le pays vit près d’une vingtaine d’années malgré les 20.000 casques bleus qui y sont déployés.
Le Sommet des chefs d’Etats africain prévu pour dimanche et lundi a pour thème ‘’L’année du développement et de l’émancipation des femmes’’. Une occasion pour trouver des solutions aux différentes actualités du moment, à savoir le problème des migrants qui perdent leurs vies dans les traversées, l’implantation de mouvements terroristes en Afrique, la guerre civile au Soudan du Sud, et la crise burundaise.
Innocente Nice