Kossi Agassa et Manu Adebayor sont les deux principales stars de la sélection togolaise. Contre la Côte d’Ivoire mardi dernier, ces deux joueurs se sont encore montrés décisifs, malgré la défaite essuyée par les Eperviers. Si le Togo a encaissé seulement deux buts contre les Ivoiriens, c’était essentiellement grâce à la maestria de son goal. Pendant ce temps, Adebayor, à travers ses multiples déboulés mardi dernier, a démontré que l’attaque de son pays a les armes pour inquiéter une formation solide comme celle des Eléphants.
Cependant, la défaite des Eperviers en début de semaine est en même temps imputable en partie à Agassa (coupable sur le deuxième but) et à Adebayor (en ratant un but presque tout fait dès l’entame de la rencontre). Sans nul doute qu’en bons professionnels, ces deux joueurs ont déjà fait le vide dans leur tête autour de leur mauvais score de dernière minute face aux Champions d’Afrique 92. Il va falloir maintenant afficher cet état d’esprit sur le terrain. Hic et nunc. Contre des Algériens qui ont l’obligation de résultats, un nouveau faux pas de l’une de ces stars des Eperviers va déteindre sur le reste de l’effectif, car les Fennecs qui ont suivi les Togolais durant leur première sortie savent qu’ils ont face d’eux de solides clients qui "n’ont rien à perdre" dans le groupe D.
D’où l’importance pour le coach Didier Six du Togo d’avoir la clairvoyance de modifier le positionnement de ses joueurs sur le terrain en fonction des forces et des faiblesses du moment de l’équipe adverse. Adebayor aura nécessairement besoin d’un bon finisseur ce samedi pour terminer les dangereuses actions qu’il va orchestrer. Dans les buts, Agassa de son côté doit être épaulé par une défense qui tempère sa panique sur des actions chaudes, et surtout à même de ne plus faire peser 70% du match sur ses sorties !
Si les Togolais ont réellement soif d’une qualification pour le second tour de la Can 2013 et s’ils ont grandement mûri d’un point de vue tactique sous Six comme ils le "professent", c’est ce samedi qu’il faut l’étaler à Rustenburg. En convaincant autant que possible la famille du foot d’Afrique et en ne fondant pas son envie de victoire sur les errements du jour, passagers de l’équipe d’en face.
Afriquinfos