Variole du singe en Afrique: Les Conseils du CDC Africa aux potentiels malades

Afriquinfos Editeur
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Des scientifiques sud-africains surveillent un nouveau variant du coronavirus possédant un taux de mutation inhabituel et dont la fréquence a graduellement augmenté ces derniers mois.

Addis-Abeba (© 2022 Afriquinfos)- « Nous exhortons toute personne présentant des symptômes à consulter rapidement un médecin. En effet, le public est fortement encouragé à se laver les mains, à utiliser de manière continue les désinfectants disponibles, à éviter de toucher les animaux qui semblent malades et à éviter de toucher les animaux connus pour être porteurs du virus de la variole du singe ». Ce sont les recommandations d’Ahmed Ogwell, directeur par intérim du CDC Afrique, pour freiner la propagation de la variole de singe.

S’adressant aux journalistes ce jeudi 26 mai 2022 lors de son point de presse périodique, Ahmed Ogwell a indiqué que le CDC Afrique avait fourni des conseils aux Etats membres de l’Union africaine sur le renforcement de la surveillance de la variole du singe, l’établissement d’une capacité de diagnostic en laboratoire, l’élargissement des connaissances sur la maladie au sein des équipes cliniques et la mise en place de mesures de contrôle des infections alors que les pays s’engagent auprès des communautés à risque.

Le centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a également exhorté les pays africains à renforcer la surveillance de la variole du singe et à mettre en place de mesures énergétiques de contrôle des infections face au virus.

Notant par ailleurs que le CDC Afrique travaille avec tous les Etats membres de l’Union africaine pour renforcer la surveillance de la variole du singe, M. Ogwell a soulignéque les pays qui se trouvent autour des pays endémiques étaient dans un état d’alerte beaucoup plus élevé.

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Concernant les vaccins, il a indiqué que l’un des outils clés face à l’épidémie de variole du singe était l’utilisation de vaccins et que l’Afrique utilisait les vaccins contre la variole, qui, selon lui, offrent une très haute protection.

Il a toutefois appelé la communauté internationale à assurer une répartition équitable des vaccins.

« Nous attendons avec impatience de voir une situation où l’épisode de thésaurisation constaté lors de la COVID-19 ne se reproduira pas dans cette situation », a déclaré M. Ogwell.

« Nous espérons que la disponibilité des vaccins sera basée sur les endroits où le risque est le plus élevé plutôt que sur qui y a accès en termes d’achat et de fabrication », a-t-il ajouté.

Selon le responsable CDC Afrique, à ce jour, quatre pays africains ont signalé un nombre cumulé de 1.405 cas endémiques de variole du singe et 62 décès au cours de l’année 2022, soit un taux de létalité de 4,4 %. La variole du singe est endémique au Cameroun, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Nigeria, notant que « deux autres pays, le Maroc et le Soudan, enquêtent sur des cas suspects », d’après M. Ogwell.

La variole du singe – aussi appelée « Monkeypox » – circule en France. Cette maladie rare se propage particulièrement en Europe et en Amérique du Nord avec plus de 200 contaminations identifiées à travers 20 pays.

Vignikpo Akpéné