Revue de presse des 29 & 30 avril 2023 en Afrique

Afriquinfos Editeur
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Cotonou (© 2023 Afriquinfos)- Pour ce week-end annonçant la fête annuelle du travail, (1er mai), les medias du continent se sont penchés sur les activités prévus pour cette journée. D’autres se sont également intéressés à une affaire de sextape au Bénin, aux témoignages livrés par les survivants de la tuerie de Kama au Burkina Faso, à la tenue du  » 2023 Ibrahim Governance Weekend », ainsi qu’à la situation politique au Sénégal.

’Au Bénin, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) organise une marche pacifique lundi 1er mai 2023, jour de la fête du travail à Cotonou’’ titre le site d’information Bénin.infos.

‘’Selon les informations relayées par Frissons radio, la marche de la CSTB est prévue dans la matinée de ce dimanche 1er mai 2022 avec comme point de rassemblement et de départ, la place de l’Etoile rouge, écrit le journal ‘’ Les 4 vérités’’.

’Cette marche dite pacifique est organisée dans l’optique de protester contre l’augmentation des taxes et impôts, la hausse des tarifs et la multiplication des ponts péages et pesages, la cherté de la vie et l’insécurité, la question des rappels des travailleurs, etc. Les organisateurs de la marche ont déposé une déclaration de marche à la mairie de Cotonou, poursuit le journal qui rappelle entre autre que, ce 1er mai 2023, marque le 65ème anniversaire de naissance du président, Patrice Guillaume Athanase Talon’’.

Sous un autre angle, écrit de son côté le journal ‘’L’investigateur’’, ‘’la mairie de Cotonou a autorisé cette marche pacifique. Toutefois, ‘’La CSTB est invitée à remplir les formalités sécuritaire auprès du commissariat central de la ville, et à faire respecter les gestes et mesures barrières au COVID 19’’.

Burkina : les survivants du massacre du 20 avril témoignent

‘’ Des habitants et des survivants du massacre de Karma ont raconté l’attaque du 20 avril contre leur village’’, informe le site africanews. Selon la même source, ‘’un groupe de défense des droits au Burkina Faso affirme que 147 personnes ont été tuées dont 28 femmes et 45 enfants de 9 jours à 14 ans’’, rapporte cette même source.

Sur le même sujet, commente France 24, ‘’la société civile demande des comptes après le massacre de 150 villageois.  ‘’La pression monte sur les autorités du Burkina Faso après le massacre de plus de 150 civils par des hommes en uniforme dans des villages du Nord. Samedi, lors d’une conférence de presse ce samedi 29 avril, le porte-parole des victimes, a réitéré ses accusations contre des membres des Forces de défense et de sécurité’’, souligne le site qui indique que ‘’Plusieurs victimes ont partagé des témoignages similaires, samedi 29 avril, lors d’une conférence de presse dans la ville voisine de Ouahigouya. Leur porte-parole, Daouda Belem, qui a perdu son frère dans l’attaque, a fustigé une « barbarie injuste » et exigé la poursuite de « ses auteurs, commanditaires et complices« .

Et de poursuivre : ‘’Alors qu’une enquête a été ouverte, le gouvernement a publié un communiqué condamnant des « actes ignobles et barbares ».  Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a déclaré que les assaillants ont également tué 11 personnes à proximité le même jour – six dans le village de Dinguiri, deux à Mene et trois sur la route entre Ouahigouya et Barga’’.

France 24 termine en disant que ‘’L’ONG a rappelé que ce bain de sang fait suite à une attaque djihadiste qui a coûté la vie à 40 militaires le 15 avril dernier’’.

L’intérêt des médias pour le «  2023 Ibrahim Governance Weekend« 

’La Fondation Mo Ibrahim, qui vise à faire progresser la bonne gouvernance et le leadership en Afrique en reconnaissant les leaders africains exceptionnels et en encourageant le discours sur les défis de la gouvernance et du développement, a accueilli  le  » 2023 Ibrahim Governance Weekend » (28 au 30 avril) à Nairobi, au Kenya. Ces sessions chercheront à combler les écarts de perception entre l’Afrique et l’Europe par le biais d’un dialogue qui remet en question les stéréotypes dépassés, en les remplaçant par des comptes rendus nuancés des réalités vécues.’’, informe l’agence de presse africaine Apanews.

’Les pays développés doivent aider l’Afrique à relever les défis climatiques’’,  a écrit le media chinois Xinua, reprenant les mots du président kényan

Parce que précise le site, le dirigeant kenyan a fait savoir que ‘’le Nord industriel doit honorer son engagement à fournir les capitaux et les technologies nécessaires pour aider les pays africains à faire face aux urgences climatiques en cours’’.

’A l’occasion du « 2023 Ibrahim Governance Weekend » qui se déroule actuellement à Nairobi, la capitale du Kenya, M. Ruto a souligné que les nations développées ont l’obligation morale d’assurer la justice climatique en Afrique, où l’augmentation des températures atmosphériques a fait des ravages sur les éco-systèmes et les moyens de subsistance’’, a commenté Xinua.

L’arrestation de  10 personnes qui seraient liées à une catastrophe minière illégale, attire l’attention au Rwanda

’Les autorités rwandaises ont arrêté 10 personnes qui seraient liées à une catastrophe minière illégale qui, depuis la semaine dernière, a piégé six mineurs artisanaux dans le district de Huye, dans la province du Sud’’, informe l’agence de presse du Rwanda.

Selon un récent rapport de l’Office rwandais des mines, petrole et gaz (RMB, Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board), les accidents miniers ont fait au moins 429 morts et 272 blessés en cinq ans. Le rapport montre en outre que 337 accidents miniers ont été enregistrés de juillet 2018 à 2022.

Le Rwanda vise à générer 1,5 milliard de dollars de revenus annuels à partir des exportations de minerais d’ici 2024. ‘’, Précise l’agence de presse.

Chantage de sextape au Bénin 

Bénin.infos, informe qu’ ‘’un jeune homme est actuellement jugé au Bénin pour avoir tenté d’extorquer de l’argent à sa petite amie en la menaçant de publier des vidéos intimes d’elle.’’

Selon La Nouvelle Tribune, qui a approfondit les faits, ‘’le jeune homme lui aurait demandé une somme d’argent importante en la menaçant de rendre publiques des vidéos intimes d’elle. Le ministère public a requis une peine de 5 ans de prison, dont 3 ans de prison ferme, contre le jeune homme pour « tentative d’extorsion de fonds.

Le jeune homme en question a été poursuivi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour avoir fait du chantage à sa petite amie.

Au Sénégal,  l’annonce de la date du procès pour viol intenté contre l’opposant Ousmane Sonko fait partie des sujets les plus en vue dans la livraison du week-end à l’APS.

Bès Bi le Jour évoque les prochains rendez-vous judiciaires du leader du parti Pastef, Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité. ‘’Face à Mame Mbaye Niang, le 8 mai, contre Adji Sarr le 16 mai…’’, affiche ce journal.

Le premier concerne le procès en appel de Sonko, poursuivi pour diffamation par le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang. Il estr prévu environ une semaine avant l’audience devant juger l’affaire de viol visant l’opposant sénégalais.

Pour ce second rendez-vous judiciaire, le maire de Ziguinchor va être enfin confronté à « la masseuse la plus célèbre du Sénégal », devant la chambre criminelle, le 16 mai prochain, indique le quotidien L’As.

Cette dernière accuse l’opposant de viols répétés. La décision de la justice d’auditionner M. Sonko dans cette affaire avait provoqué des émeutes de grande ampleur au Sénégal en février 2021.

Le quotidien Enquête note surtout que le leader de Pastef ‘’ n’aura pas le temps de souffler avec son procès en diffamation contre Mame Mbaye Niang, que la chambre criminelle l’attend pour le procès contre l’ex-masseuse de Sweet Beauté […] ‘’.

‘’Course…d’obstacles pour Sonko en mai ‘’, souligne Vox Populi, quotidien selon lequel Ousmane Sonko se trouve ‘’ entre le marteau Mame Mbaye Niang et l’enclume Adji Sarr […]’’. ‘’ Un mai indigeste pour Sonko’’, affiche L’Observateur.

‘’ Il doit se battre et s’entourer de bons avocats pour se tirer d’affaire’’, écrit Walfquotidien, signalant que ‘’trois fronts [ont été] ouverts contre lui. Il s’agit de son procès contre Adji Sarr, l’autre en appel l’opposant à Mame Mbaye Niang et la plainte de Frédéric Napel à son encontre’’.

Un autre sujet politique tient en haleine les quotidiens. Il est en lien avec la suite réservée à l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, le 3 avril dernier, à la veille de la commémoration de la fête de l’indépendance.

’Le +oui+ au président prend forme’’, note Le Soleil à sa une. Il renseigne que du côté de « Taxawu Sénégal » par exemple, plateforme constituée d’une vingtaine de partis et mouvements politiques,  ‘’une réponse positive à cet appel est en train de prendre forme’’.

Selon le quotidien Enquête, le Parti démocratique sénégalais (PDS), au pouvoir de 2000 à 2012, est aussi ‘favorable’ au dialogue politique et devrait donc y participer, alors que Pastef dit attendre  ‘le signal d’un dialogue franc ‘.

Il n’empêche. ‘’Face à la forte tension politique alimentée par deux logiques de confrontation jusqu’au-boutistes, le Sénégal se retrouve engagé dans un cycle de manifestations politiques violentes qui risque à terme de mener à la déflagration’’, analyse Sud quotidien.

D’où la nécessité d’un dialogue politique sincère, normé et conditionné qui puisse substituer le temps de l’apaisement et de la définition des règles du jeu à celui de la compétition. Histoire de régler définitivement les points de distorsion du processus électoral […]’’, ajoute le même journal.

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