Revue de presse de presse de la semaine du 29 mai au 2 juin 2023

Afriquinfos Editeur
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Dakar (© 2023 Afriquinfos)- Les violences meurtrières au Sénégal, la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, les relations entre l’Afrique et la Turquie à l’heure d’un troisième mandat de Recep Tayyip Erdogan, l’investiture du président nigérian Bola Tinubu, la loi anti-homosexualité promulguée en Ouganda sont les principaux sujets qui ont meublé l’actualité des  médias africains cette semaine.

’Sénégal: des violences éclatent à Dakar après la condamnation de l’opposant ousmane sonko’’, lit-on sur BFMTv. ‘’À Dakar, des groupes de jeunes ont attaqué des biens publics en plusieurs points de la capitale, brûlé des pneus et disposé des obstacles dans les rues après la condamnation pour « corruption de la jeunesse » de l’opposant Ousmane Sonko’’, informe le média qui précise :

’Des violences ont éclaté ce jeudi à Dakar et au Sénégal après la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, accusé de viols, à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », une peine qui compromet encore davantage sa candidature à la présidentielle de 2024’’.

D’après la même source, deux responsables policiers ont fait état auprès de l’AFP sous le couvert de l’anonymat de trois morts dans des manifestations à Ziguinchor (sud) et d’un policier tué à coups de pierres par des jeunes dans la banlieue de Dakar’’.

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’Sénégal: lancement du dialogue national dans un climat de tensions politiques’’, écrit parallèlement  Rfi. Ces violences au Sénégal voient le jour, alors que ‘’ce mercredi, le président Macky Sall a donné le coup d’envoi du « dialogue national », à neuf mois de la présidentielle prévue en février 2024. Le chef de l’État n’a toujours pas tranché le débat sur une éventuelle candidature à un troisième mandat. Une partie de l’opposition a déjà refusé d’y participer, et compte organiser son propre dialogue. Des initiatives dans un climat de tensions politiques, alors que le jugement dans le procès de l’opposant Ousmane Sonko pour des accusations de viols doit être rendu ce jeudi’’, avait annoncé le média.

Au ‘’Sénégal: l’opposant Sonko appelle à manifester « massivement » à l’approche d’un verdict’’, avait écrit de son côté Africaradio; Avant les violences de ce jeudi, l’opposant Ousmane Sonko selon le média, ‘’ a appelé les Sénégalais à se lever « comme un seul homme » contre le pouvoir à l’approche d’un verdict capital contre lui dans une affaire de viols qui subjugue l’opinion en vue de la présidentielle et sème à nouveau la violence à Dakar’’.

‘’ »J’appelle tous les Sénégalais à sortir massivement« , a déclaré dans la nuit de lundi à mardi sur les réseaux sociaux M. Sonko. « Je suis persécuté par la justice sénégalaise comme jamais un homme politique n’a été persécuté« , dénonce Ousmane Sonko’’, relate le site.

’Adji Sarr, l’accusatrice qui secoue le Sénégal, ferme dans la tourmente’’, analyse pour sa part VOAfrique. ‘’Victime parmi tant d’autres pour ceux qui la soutiennent ou manipulatrice à la solde du pouvoir pour ceux, nombreux, qui défendent l’accusé Ousmane Sonko, Adji Sarr, 23 ans, est celle par qui est arrivé le scandale, l’affaire qui a dressé à différentes reprises des jeunes, cailloux à la main, contre les forces de sécurité depuis deux ans.

Adji Sarr, employée du salon Sweet Beauté où il venait se faire masser, a porté plainte en février 2021 contre Ousmane Sonko. M. Sonko était alors député, mais surtout une figure jeune et populaire de l’opposition, troisième de la présidentielle en 2019 en attendant celle de 2024. Une fille du peuple défiant un grand monsieur parlant beaucoup du peuple. Elle a dit n’avoir pas imaginé l’onde de choc que provoquerait sa plainte. Malgré la haine déversée contre elle sur les réseaux sociaux, elle n’a jamais fléchi dans son exigence de justice’’, commente en outre VOAfrique.

Les relations entre l’Afrique et la Turquie face à un troisième mandat de Recep Tayyip Erdogan

’Pourquoi les élections en Turquie sont-elles suivies de près en Afrique ?’’, s’interroge le media britannique BBC qui détaille : ‘’L’influence de la Turquie en Afrique s’est considérablement accrue au cours des 20 dernières années et le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle de dimanche devra réfléchir à la suite à donner à cette relation’’.

Et de poursuivre : ‘’Depuis que Recep Tayyip Erdogan a pris le pouvoir en Turquie il y a vingt ans, d’abord en tant que premier ministre puis en tant que président, il s’est intéressé de plus en plus à l’Afrique. Il y a vu des opportunités économiques, militaires et diplomatiques’’.

’Le lien entre Ankara et le continent ne fera probablement que se renforcer avec la réélection du président.’’, conclut le média. ‘’Présidentielle en Türkiye : les dirigeants africains félicitent Erdogan’’, a pour sa part titré le site d’information Anadolu.

’Plusieurs dirigeants africains ont réagi à la réélection du président Recep Tayyip Erdogan, lui exprimant leurs félicitations et lui souhaitant plein succès pour son nouveau mandat à la tête de la Türkiye.

‘’Le Président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a félicité dimanche soir, le Président Recep Tayyip Erdogan pour sa réélection, à la tête de la République de Türkiye. Le chef de l’État ivoirien a souligné sur Twitter que «l’excellente coopération entre la Côte d’Ivoire et la Türkiye» se poursuivra «dans l’intérêt de nos deux peuples». Umaro Sissoco Embalo félicite le président Erdogan pour sa réélection: « C’est une grande marque de confiance du peuple turc », a relevé le chef de l’Etat bissau-guinéen, président en exercice de la CEDEAO’’, a relaté le média.

 L’investiture du président Bola Tinubu

‘’Nigeria: investi président, Bola Tinubu promet d’unir et sécuriser le pays le plus peuplé d’Afrique’’ indique le media TV5 Monde.

Selon la même source, ‘’Bola Ahmed Tinubu a appelé lundi à l’unité du Nigeria, lors de son investiture en tant que président, et promis de faire de la sécurité « sa priorité » à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique en proie à de terribles violences.

Il a promis de faire de la lutte contre l’insécurité sa « priorité absolue » et de défendre « la nation contre la terreur et toutes les formes de criminalité », notamment en renforçant les forces de sécurité’’. ‘’Bola Tinubu, « le faiseur de rois », investi président du Nigeria’’, titre France 24 qui souligne: ‘’Élu en février lors d’un scrutin controversé, le nouveau président nigérian, Bola Ahmed Tinubu a été investi lundi. Il devra diriger un pays qui s’enfonce dans une crise économique et faire face à une insécurité généralisée’’. « En tant que président de la République fédérale du Nigeria, je m’acquitterai de mes devoirs et de mes fonctions honnêtement, au mieux de mes capacités, fidèlement et conformément à la Constitution », a déclaré le nouveau président lors de sa cérémonie d’investiture à Abuja, la capitale fédérale’’, selon les faits relatés par le média français.

’Nigeria: investiture de Bola Tinubu, président d’une démocratie désabusée’’, a annoncé Rfi. ‘’Bola Tinubu a prêté serment ce lundi 29 mai. « Le parrain de Lagos », septuagénaire, devient ainsi le président du pays le plus peuplé du continent africain et succède à Muhammadu Buhari. Bola Tinubu est issu du même parti, le All Progressist Congress (APC, Congrès des Progressistes). Il a été désigné vainqueur de la présidentielle du 25 février au terme d’un processus électoral contesté’’, décrit pour sa part Rfi.

Par contre pour Jeune Afrique, ‘’Le « faiseur de rois » a prêté serment ce lundi 29 mai à Abuja pour devenir officiellement le nouveau président du Nigeria. De la dette à l’insécurité, le pays est confronté à de nombreux défis, auxquels le dirigeant va devoir faire face’’, prévient le journal.

Loi anti-homosexualité en Ouganda

« Loi anti-homosexualité » en Ouganda: le chef de l’ONU « très inquiet » (porte-parole)’’, a titré le site Africaradio. Les affirmations du média indiquent que ‘’le secrétaire général de l’ONU est « très inquiet » de la promulgation par le président ougandais d’une « loi anti-homosexualité » considérée comme l’une des plus répressives au monde’’.

« Nous sommes très inquiets concernant la promulgation de la loi anti-homosexualité en Ouganda. Le secrétaire général est clair et appelle les Etats membres à respecter la Déclaration universelle des droits de l’Homme« , a indiqué Stéphane Dujarric. « Il appelle encore une fois tous les pays à dépénaliser les relations consenties entre personnes du même sexe et les personnes transgenres’’, précise la même source.

’Ouganda : une loi anti-LGBT+ promulguée malgré l’indignation de nombreuses ONG’’, a annoncé France 24. Selon le site, ‘’la loi durcissant les poursuites contre les homosexuels en Ouganda a été promulguée lundi, malgré l’indignation qu’elle suscite auprès de nombreuses ONG et de gouvernements occidentaux’’. Pourtant, ‘’la présidente du Parlement, Anita Among, s’est félicitée lundi de la promulgation du texte par Yoweri Museveni. « En tant que parlement ougandais, nous avons tenu compte des préoccupations de notre peuple et légiféré pour protéger le caractère sacré de la famille (…) Nous sommes restés fermes pour défendre la culture, les valeurs et les aspirations de notre peuple », a-t-elle déclaré dans un communiqué’’, d’après le média.

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