Revue de presse africaine du week-end 2-3 septembre 2023

Afriquinfos Editeur
9 Min de Lecture

Nairobi  (© 2023 Afriquinfos)- Sans surprise, le putsch orchestré au Gabon le 30 août 2023, a continué par faire couler beaucoup d’encre auprès des médias ce week-end. Mais l’autre fait ayant marqué l’actualité continentale le week-end c’est également, le premier Sommet africain sur le climat qui s’ouvre dans la capitale kenyane dès ce 4 septembre.

‘’A Nairobi, les enjeux du premier sommet africain sur le climat’’, informe Financial Afrik.

‘’Le premier Sommet africain sur le climat a lieu à Nairobi  du 4 au 6 septembre 2023 sur le thème, « Favoriser la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde ». En prévision de l’événement, la capitale kenyane a abrité le 1er septembre, la 11ème Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-XI) . L’occasion pour Antonio Pedro, le Secrétaire exécutif par intérim, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), de marteler cette évidence : « l’Afrique est riche de solutions pour sauver le climat ». Pour M. Pedro, l’Afrique dispose d’abondantes ressources en énergies renouvelables, dont 40 % du potentiel mondial d’irradiation solaire, ce qui en fait d’elle un endroit idéal pour faire progresser l’hydrogène vert’’, souligne le site.

Et de détailler : ‘’Plusieurs projets d’hydrogène à faible émission de carbone sont déjà en développement en Égypte, en Mauritanie, au Maroc, en Namibie et en Afrique du Sud. L’Afrique est également riche en cobalt, manganèse, platine, lithium et cuivre – des minéraux essentiels à la production de batteries et d’autres produits de transition verte’’.

‘’Les efforts visant à atteindre zéro émission nette devraient permettre une multiplication par 40 de la demande de lithium et une multiplication par 25 de la demande de cobalt. En outre, l’Afrique abrite un riche capital naturel, comme le Bassin du Congo qui contient certaines des plus grandes forêts tropicales humides du monde’’, renseigne également le média.

‘’Le Sommet africain pour le climat, premier rendez-vous crucial en vue de la COP28’’, titre encore VoAfrique.

‘’Avec le premier « Sommet africain pour le climat« , Nairobi lance lundi les quatre mois les plus chargés de l’année pour les négociations climatiques internationales, qui culmineront avec une bataille sur la fin des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï en décembre. Pendant trois jours, une vingtaine de dirigeants et responsables d’Afrique et d’ailleurs, dont le chef de l’ONU António Guterres seront accueillis dans la capitale kényane par le très actif président William Ruto, qui souhaite que ce sommet permette au continent de trouver un langage commun sur le développement et le climat afin de « proposer des solutions africaines » à la prochaine conférence climat annuelle de l’Onu’’, commente le média.

Et de rappeler que ‘’dans un monde très en retard sur ses objectifs de réduction des émissions à l’origine d’un réchauffement climatique de plus en plus sévère pour les peuples, les négociations en prévision de la COP28, présidée cette année par la puissance pétrogazière des Émirats arabes unis, sont marquées par de vives oppositions sur l’avenir énergétique de l’humanité.’’

‘’Le changement climatique impacte la santé’’, titre Vatican News

‘’Les partenaires africains qui se consacrent à la combinaison de la santé et du changement climatique réitèrent un impératif urgent. Ils ont rappelé que la santé doit faire partie intégrante des négociations mondiales visant à relever les défis sanitaires découlant des effets dévastateurs du changement climatique. Pour réitérer cette priorité, Amref Health Africa, le gouvernement du Kenya, le gouvernement du Malawi, l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (Pacja), l’Institut africain des politiques de développement (Afidep) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont organisé un atelier régional du 22 au 24 août 2023, au Malawi, pour définir une position africaine commune’’, decrypte le site catholique.

Le Gabon de Brice Oligui Nguema

‘’Gabon : Les autorités militaires annoncent la réouverture des frontières’’, annonce Anadolu

‘’Les autorités gabonaises ont décidé de rouvrir leurs frontières à compter de samedi, a déclaré à la télévision d’État le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), trois jours après leur fermeture suite à la chute du président Ali Bongo, consécutive à un coup d’État militaire’’, précise la même source.

‘’ »Soucieux de préserver le respect de l’État de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des États du monde, et afin de favoriser la continuité de l’État tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux« , Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions « décide avec effet immédiat de la réouverture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes« , a déclaré Ulrich Manfoumbi Manfoumbi’’, a en outre rapporté le média.

‘’Des militaires menés par le général Brice Oligui Nguema ont pris le pouvoir, le 30 août, écartant Ali Bongo qui venait de revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle du 26 août et installé Brice Oligui Nguema à la tête de l’État. Pressés par la communauté internationale de rétablir un gouvernement civil, les auteurs du coup de force ont déclaré, vendredi, qu’ils n’entendaient pas précipiter la tenue d’élections, alors que l’opposition gabonaise, réunie au sein de la plateforme Alternance 2023, avait exhorté, jeudi, les militaires à continuer de compter les votes de l’élection présidentielle. Albert Ondo Ossa, rival d’Ali Bongo, lors de l’élection présidentielle a remporté 30,77 % des voix face au président sortant (64 %), avant que le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) n’annule le processus, au motif que le scrutin aurait été « entaché d’irrégularités« ’’, rappelle le site.

‘’Gabon: le général Oligui Nguema, devant la presse, veut rassurer «le quatrième pouvoir»’’, titre de son côté Rfi.

D’après le média, ‘’au Gabon, le président de la transition était hier, samedi, avec les hommes des médias dans le cadre de la poursuite de sa série de prises de contact. Pour cette première rencontre avec la presse, le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est dit prêt à faciliter le travail des journalistes, parfois difficile sous le gouvernement déchu’’.

‘’Face aux hommes des médias, le président de la transition a déclaré qu’il veut garantir la liberté de la presse. « N’ayez pas peur », a-t-il insisté, en reconnaissant que la presse a beaucoup souffert. « La presse, c’est le quatrième pouvoir, nous allons vous rendre vos lettres de noblesse. Faites votre travail, faites-le bien », a-t-il recommandé’’, peut-on lire.

Et de préciser : ‘’Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a d’entrée rappelé qu’une de ses premières mesures a été le rétablissement de RFI, TV5 et France 24 coupés par le régime’’.

‘’Helmut Moutchinga Boulingui, directeur général de Radio Gabon, apprécie. « Je pense qu’il s’est approprié les souffrances de la presse, je pense qu’il y a une très grande libération pour un professionnalisme qui peut aider la transition à aller de l’avant »’’, rapporte le média, qui souligne aussi que ‘’la presse privée a également été conquise. Désiré Ename est le directeur de publication des Échos du Nord, il est également le président au Gabon de l’UPF, l’Union internationale de la presse francophone’’.

Afriquinfos