Plus de 80 millions de personnes pourraient ne plus être en mesure d’accéder à une alimentation saine en Afrique (FAO)

Afriquinfos Editeur
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Nairobi (© 2021 Afriquinfos)- L’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) tire à nouveau la sonnette d’alarme sur la sécurité alimentaire en Afrique en lien avec les conséquences de la pandémie de la Covid-19. Dans son rapport annuel publié le mardi 23 novembre, l’agence onusienne craint qu’en Afrique subsaharienne, plus de 80 millions de personnes pourraient ne plus être en mesure d’accéder à une alimentation saine en cas de nouveau choc.

Le dernier rapport de la FAO fait savoir d’entrée que les efforts pour mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes ses formes d’ici 2030, ont reçu un sacré coup en raison de la pandémie de covid-19 et des mesures qui ont été prises pour l’endiguer. A cela s’ajoute le changement climatique qui fait que des millions de personnes dans le monde connaissent l’insécurité alimentaire et diverses formes de malnutrition parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers de se procurer une alimentation saine.

La FAO a même créé un nouvel indicateur pour évaluer la résilience des réseaux de transports. On trouve en effet dans le rapport de nouvelles estimations du coût et de l’accessibilité économique d’une alimentation saine, qui fournissent un lien important entre les indicateurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition et l’analyse de leur évolution. Ainsi, on apprend qu’en cas de fermeture d’un itinéraire d’importance critique par exemple : la part de la population impactée peut varier de 25% au Nigeria à 78% en Afrique du Sud.

Conséquence, en Afrique subsaharienne le nombre de personnes en proie à l’insécurité alimentaire ne fait que croître. Elles seront plus de 80 millions qui ne pourraient ne plus être en mesure d’accéder à une alimentation saine dans un scénario encore compliqué par les effets prolongés de la pandémie de covid-19.

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En somme la FAO fait savoir que la faim et la malnutrition ont atteint des niveaux encore plus critiques en raison de divers facteurs. Ces facteurs, dont la fréquence et l’intensité vont croissant, sont les conflits, la variabilité du climat et les phénomènes climatiques extrêmes, et les ralentissements et les fléchissements économiques, tous exacerbés par les causes sous-jacentes de la pauvreté et par des inégalités très marquées et persistantes.

L’agence onusienne souligne la nécessité d’une réflexion plus approfondie sur ce qu’il convient de faire pour tenter de mieux remédier à la situation mondiale en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Sur le continent, un accompagnement plus adéquat aux petites et moyennes entreprises dans le secteur de l’agriculture en levant les barrières institutionnelles et un accès plus facile aux financements, serait une piste de solution.

Boniface T.