Lomé va accueillir en 2024 le «9è Congrès panafricain» pour un rebranding du panafricanisme

Afriquinfos Editeur
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Lancement solennel du 9è Congrès panafricain 2024.

Lomé (© 2023 Afriquinfos)- Ce lundi 22 mai 2023, l’Afrique continentale, ses diasporas et des Afrodescendants avaient leurs yeux tournés vers la capitale togolaise, Lomé, où s’est tenu le lancement solennel du «9è Congrès panafricain 2024». Cérémonie présidée par la Cheffe du Gouvernement togolais (Victoire Tomégah-Dogbé) au nom du Président Faure Gnassingbé.

Après Accra et Kampala en 2015 et 2016, Lomé s’apprête à accueillir le 9è rendez-vous des panafricanistes contemporains. Le lancement solennel de l’évènement a été animé par un des porte-voix du mouvement de l’afroémergence et animateur-radio, Claudy Siar.
Cette cérémonie marque une étape importante dans les préparatifs du Congrès qui réunira en terre togolaise Afrodescendants, Africains vivant sur le continent et hors d’Afrique. Une rencontre qui leur permettra de s’interroger sur la question de leur devenir dans un monde de plus en plus instable, marqué par des crises multiples, et en panne de responsabilités collectives et de gouvernance concertée impliquant véritablement le continent africain.

Lancement solennel du «9è Congrès panafricain 2024».

Le chef de la diplomatie togolaise, Robert K. E. Dussey se dit rassuré  que le «9è Congrès panafricain de Lomé» aboutira à l’adoption d’une déclaration qui définira les nouvelles orientations devant assurer à l’Afrique une participation active à la gestion des problèmes liés aux grands enjeux du monde contemporain. «Lors du Congrès de Lomé, un regard particulier sera tourné vers une implication de plus en plus grande de l’Afrique dans tous les processus de négociation et de la nouvelle architecture de la gouvernance mondiale», précise le ministre des Affaires étrangères du pays organisateur de la prochaine réunion des panafricanistes.
Dans leur volonté de ‘réveiller le continent de sa torpeur’, les pays africains plaideront à cette occasion des nécessaires réformes des institutions multilatérales actuelles. Aussi à la tribune de Lomé, à la faveur du lancement du «Congrès panafricain 2024», la ministre sud-africaine des Relations Internationales et de la Coopération, Dr Pandor, a-t-elle exprimé tout son optimisme de voir le continent africain pleinement souverain. Et pour que cet optimisme ne soit pas béat, Victoire Dogbé préconise que le berceau de l’Humanité «augmente son poids économique et travaille à sa résilience dans plusieurs domaines. Notamment alimentaire».

Né à la Conférence de Londres en 1900, le panafricanisme se définit sous la plume de l’universitaire américain Dr Gervais Gnaka, comme une «idéologie spirituelle, politique, culturelle,  économique et sociale qui ambitionne de mettre fin» aux théories racistes telles que le ‘White suprematy’, le racisme, le darwinisme social et le fardeau de l’Homme blanc qui se sent investi d’une mission d’apporter une civilisation à l’humanité et d’exploiter les autres. Ce qui engendré au cours  de l’histoire, l’esclavage, la colonisation, le néocolonialisme, l’exploitation des ressources de l’Afrique. Et d’autres maux dont a souffert et souffre encore le continent africain. Aucune date officielle n’a encore été arrêtée pour la tenue de ce prochain Congrès panafricain.

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