En Afrique, la marche vers la souveraineté numérique est entamée

Afriquinfos Editeur
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Les enjeux de cyber sécurité sont devenus cruciaux pour les gouvernements comme pour les entreprises, le secteur public et même les particuliers. Rien qu’en 2020, il y aurait eu 30 millions de cyberattaques sur le seul continent Africain. Ces attaques d’ampleur, impactent tous les secteurs économiques et menacent la souveraineté des États d’Afrique ainsi que notre sécurité numérique.

Pour pallier ces problèmes, une synergie entre tous les acteurs du numérique est indispensable. Les grandes entreprises doivent partager leur expertise avec les gouvernements et les autorités de régulation pour construire ensemble des stratégies nationales en matière de souveraineté numérique.

En matière de souveraineté numérique et de big data, la question de la localisation des données est cruciale. Il faut installer des systèmes de cloud régionaux pour que les données soient sur le territoire de chaque pays et sur le continent : c’est la condition sine qua non de la souveraineté numérique. Toute donnée sensible qui n’est pas stockée localement est susceptible de compromettre la sécurité nationale.

Les constructeurs / éditeurs qui proposent des solutions de Cloud régionaux où les données restent sur le territoire, doivent être privilégiés par les états surtout, si ces mêmes constructeurs, proposent les futures infrastructures réseaux 5G, 6G, supportant l’internet des objets.

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L’édition 2021 du Cyber Africa Forum, qui s’est tenue à Abidjan le 7 Juin dernier, a été l’occasion pour de nombreux acteurs du secteur des TIC d’échanger entre eux, mais aussi avec des décideurs politiques. Cette émulation a permis de prendre le pouls d’une Afrique prête à se donner les moyens de bâtir sa souveraineté numérique, et qu’il convient d’accompagner sur ce chemin.

Dans la continuité de cette prise de conscience généralisée, Huawei a annoncé l’ouverture de son septième Centre mondial de transparence en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée. Situé à Dongguan, en Chine, la structure est conçue pour favoriser les échanges entre chercheurs, ingénieurs et parties prenantes du secteur des technologies de réseaux. Ce nouveau centre permettra au groupe de tester efficacement et à l’aide des process des plus innovants la sécurité des solutions qu’il propose, garantissant par là même à tous ses clients une protection réelle et durable de leurs données.

L’Afrique, terrain de mutations d’ampleur et d’un bouillonnement économique sans précédent, mérite pour accomplir sa marche vers le développement les technologies les plus avancées, la rendant apte à répondre avec efficacité aux enjeux et problématiques de notre siècle.

Par Karim Ahres, CEO de Netcom