Dettes et Fintech africaines | Le groupe Ecobank à travers son DG groupe a pris part ce lundi 22 juin 2020 à la conférence virtuelle Bloomberg Global Invest qui réunit les loups de la finance mondiale du 22 au 24 juin 2020 en vue de recueillir leurs avis « pour faire face aux turbulences du marché à l’ère de la Covi-19 ».
Des leçons importantes de la situation du Covid-19 ont pu être tirées à travers les quatre coins de l’Afrique. Lorsqu’on est confronté à une crise sanitaire, il faut la résoudre d’abord « malgré son impact sur l’économie », a indiqué Ade Ayeyemi, DG du Goupe Ecobank.
Le patron de la banque Panafricaine évoquant, la riposte des pays Africains face au Covid-19, le patron de la banque panafricaine, a expliqué que » jusque-là, l’on a pu éviter les conséquences et les prévisions sur la crise sanitaire en Afrique ». « Je pense que nos leaders et nos populations comprennent de façon significative le besoin d’éviter les crises sanitaires », a- t -il fait savoir avant d’ajouter que l’Afrique doit résoudre la crise sanitaire afin d’en arriver à une situation économique en voie de normalisation qui permet d’éviter d’autres formes de crises sociales .
« Un grand président africain a dit : « l’on sait comment remettre une économie en marche quand elle s’arrête, mais on ignore comment regagner la vie une fois perdue », a-t-il indiqué pour soutenir les mesures de lutte édictées par les gouvernements sur le continent.
Il a estimé également que la crise sanitaire a forcément influencé le changement d’habitudes avant de révéler : » la Covid-19 est en train d’accélérer la réalité d’une ‘’société sans espèces’’.
Selon le DG, il y a la prise de conscience que les populations ne peuvent pas toujours se déplacer, de même l’on a constaté que les billets étaient des vecteurs de transmission du coronavirus.
Dans tous les pays africains, les infrastructures mises en place sont utilisées comme un médium pour permettre aux populations de se procurer de l’argent. C’est ce label d’exemple que « nous avons dans nos banques et nous assistons à une large adoption de ces nouveaux moyens pour recevoir et faire des paiements ».
Poursuivant, le DG a affirmé que la Covid-19 est devenue le grand accélérateur de notre ère ; 90% des transactions étaient faites par le digital et 10% de manière physique. Pendant la situation du Covid-19, l’on est passé à 95 % pour le digital et les transactions physiques 5%.
A mesure que l’on avance les gouvernements proposent les moyens digitaux comme étant transparents. Les populations s’y adaptent car ils sont abordables et surtout garantis . « Les billets physiques deviennent difficiles à délivrer et je pense que la Covid-19 est devenue le plus grand accélérateur de l’adoption du digital » a – t – il dit.
S’exprimant sur la thématique, les directeurs généraux des groupes Ecobank et Equity Group ont indiqué ne pas être favorables aux remises de dette faites aux pays africains. Ils se sont élevés contre l’hypothèse d’une remise de dette au profit des pays africains.
«L’annulation de dette n’est pas utile parce que l’argent que vous devez est l’épargne de quelqu’un d’autre. Lorsque vous allez sur le marché pour emprunter de l’argent, le marché examine votre comportement actuel et passé», a déclaré Ade Ayeyemi, directeur général d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI).