Dette : le Groupe de travail des créanciers privés en Afrique propose ‘le cas par cas ‘

Afriquinfos Editeur
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Groupe de travail des créanciers privés en Afrique

Groupe de travail des créanciers privés en Afrique | Plusieurs Chefs d’Etat africains soutenus par le Président français, Emmanuel Macron et plusieurs institutions internationales, ont appelé à un allègement voire à une annulation de la dette africaine en raison de la crise économique née du Covid-19 et qui affecte les économies du continent. Le Groupe de travail des créanciers privés en Afrique ne l’entend pas de cette oreille et souhaite que ces différentes options soient étudiées au cas par cas.

Cette année 2020, n’eut été l’apparition de la pandémie à Coronavirus, l’Afrique devait casquer  de 44 milliards de dollars à ses créanciers.  Une chose rendue impossible par les dépenses d’urgences provoquées par la riposte au Covid-19 qui a fortement impacté les économies des pays avec un risque de récession pour certaines régions. Selon les prévisions du FMI, la dette des pays d’Afrique subsaharienne ira de 58 % du produit intérieur brut (PIB) en 2019 à 64 % du PIB en 2020.

Si une Task Force à laquelle appartient, Tidjane Thiam, l’ancien DG du Crédit Suisse, a été mise en place par l’UA pour obtenir un allègement de la dette, celle-ci n’a obtenu qu’un moratoire sur la dette des 40 pays les plus pauvres du continent. Insuffisant pour certaines personnalités dont le président sénégalais, Macky Sall ou encore le Pape François, qui plaident pour une annulation pure et simple de la dette du continent.

Cette dernière option n’est pas envisageable pour le Groupe de travail des créanciers privés en Afrique (AfricaPCWG).  Il n’y aura pas d’allègement ni d’annulation généralisée de la dette africaine.  « Une approche universelle précipitée et conçue en temps de crise risque de mettre en danger l’accès aux capitaux dont ces pays ont besoin à la longue », explique le groupe composé de plus de 25 gestionnaires d’actifs et des institutions financières représentant une enveloppe de plus de 9 billions de dollars d’actifs.

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Pour le moment, les membres de l’AfricaPCWG disent analyser comment aider les pays africains lourdement endettés à amoindrir l’impact économique du COVID-19. Ce ne serait certainement pas une annulation. La dette globale de l’Afrique s’élève à 365 milliards de dollars dont 40% détenue par la Chine et 60 % détenus par le club de Paris, le FMI, la Banque Mondiale et les Investisseurs privés.

Boniface T.