Cycle de Doha : Conférence de Nairobi, «plus significatif résultat pour l’agriculture» jamais obtenu dans l’histoire de l’OMC

ecapital
3 Min de Lecture

 

Les 162 pays membres de l’OMC n’ont pas réussi à trouver un accord sur l’évolution du cycle de Doha, dans l’impasse depuis 14 ans, malgré la prolongation de 24 heures des discussions. «Serpent de mer de l’OMC», l’agenda de Doha, envisage la libéralisation du commerce mondial sur une base multilatérale, en réduisant les barrières commerciales et en révisant les règles commerciales, et avec des bénéfices particuliers pour les pays en développement.

La déclaration finale adoptée à Nairobi reconnaît à la fois que certains Etats membres sont  «pleinement déterminés» à aller au bout du cycle de Doha, tandis que d’autres ne le sont pas et considèrent que «de nouvelles approches sont nécessaires pour obtenir des résultats significatifs dans les négociations multilatérales».

 De son côté, Michael Froman, le représentant des Etats-Unis qui optent pour les accords bilatéraux, puisqu’étant  souvent à leur avantage, en a presque signé l’acte de décès en estimant: que «Si les opinions restent divergentes au sein des membres de l’OMC, il est clair que la route d’une nouvelle ère pour l’OMC s’est ouverte à Nairobi».

- Advertisement -

 Si Cette conférence qui  était pourtant largement considérée comme la dernière chance de sauver le cycle précité, elle est tout de même parvenue à s’accorder sur les subventions aux exportations du secteur agricole.

Le directeur général de l’OMC Roberto Azevedo a par ailleurs  qualifié cet accord de «plus significatif résultat pour l’agriculture» jamais obtenu dans l’histoire de l’OMC, née le 1er janvier 1995.

 Un accord positif  pour la communauté internationale

 La Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, s’en est également félicitée. «L’Union européenne a conclu avec succès ce qu’elle cherchait à obtenir», a-t-elle déclaré, estimant que la Conférence avait été «capable d’offrir un bon accord aux pays en développement».

Elle  a en outre salué cette mesure qui aidera à «équilibrer les règles du jeu pour les fermiers américains». Le TFA a ainsi désormais été ratifié par 63 pays. Il doit l’être par les deux-tiers des membres de l’OMC, pour entrer en vigueur. La réunion de Nairobi a aussi permis d’établir un calendrier de mise en œuvre d’un accord visant à éliminer les droits de douane de 201 produits des technologies de l’information, dont le commerce est évalué à 1.300 milliards de dollars (1.200 millions d’euros) par an, ainsi que l’adhésion  de deux nouveaux pays à l’OMC, notamment l’Afghanistan et le Liberia.

Innocente Nice