Afrique : Vers la création d’une zone commune de libre échange en Afrique

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La Zone tripartite de libre-échange ou la «Tripartite», un marché commun unissant plus de 625 millions d’habitants et plus de 1.000 milliards de dollars de PIB que constituent les trois zones économiques concernées.

 A ce jour,seuls 12% environ des échanges commerciaux se font dans ces régions et sur le continent tout entier  contre 55% en Asie et 70% en Europe.

Une situation due à  «l’épaisseur  des frontières», selon les économistes, plus ou moins flexible à l’aune  des documents à produire (sept à huit papiers de douane en moyenne ) pour  importer ou exporter sans compter les délais et le coûts de franchissements des frontières.

La «Tripartite» veut  donc établir un mécanisme pour identifier les obstacles non tarifaires au commerce afin de les éliminer. Le traité a également pour but d’augmenter la part de l’Afrique dans les échanges commerciaux à l’international.

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 «L’objectif final est de permettre une circulation facile des marchandises entre les pays, sans taxes», a indiqué Peter Kiguta, directeur général de l’EAC.

L’accord englobera l’Afrique du Sud et l’Égypte, les deux économies les plus développées du continent, ainsi que des pays dynamiques comme l’Éthiopie, l’Angola, le Mozambique et le Kenya. Mais la «tripartite» exclut le Nigeria, premier PIB d’Afrique notamment grâce au pétrole.

Programme chargé

Au total neuf points constituent la tripartite. L’accord constitutif prévoit tout d’abord d’informer l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de la décision des pays membres.

Il sera ensuite question d’entamer des négociations, à partir du mois d’août, sur les questions en suspens relatives notamment aux échanges sur les tarifs douaniers, les règles sur la constitution de la zone, etc.

La troisième étape est axée sur la détermination des points de contact et leur communication  aux pays membres à compter du mois de juillet. L’adoption du texte de l’accord et le dépôt des documents de l’adoption de l’accord au niveau de chaque pays constituent  ensuite les étapes suivantes.

Le sixième point concerne le début de l’exécution des termes de l’accord après son adoption directement, puis la déclaration officielle et la campagne juste après la fin du sommet.

Les deux dernières étapes font état de la mise sur pied de programmes destinés à créer les structures coordonnatrices et exécutives et la mise en place de la stratégie à suivre pour la zone commerciale de libre-échange entre les trois blocs.

 Mais il faudra attendre plusieurs mois avant que ne se concrétise véritablement la Tripartite. «Pour entrer en vigueur, le traité devra être ratifié dans les deux ans par les Parlements des 26 pays, a prévenu Peter Kiguta.

La réussite de l’idée de libre-échange dépendra aussi de celle du Nepad, le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, qui prévoit notamment la construction de routes, de chemins de fer et d’autres voies de communication pour favoriser le commerce intra-continental.

A terme, les pays signataires du tripartite escomptent  une hausse de 20 à 30% des échanges commerciaux entre pays membres de cette espace qui englobe la moitié orientale du continent.

Larissa AGBENOU