Abidjan (© 2023 Afriquinfos)- Les divergences autour du processus électoral en Côte d’Ivoire, la Coupe d’Afrique des Nations U17, la 76ème édition du Festival de Cannes sont les principaux sujets ayant fait le choux gras des médias ce week-end des 20 et 21 mai 2023.
D’après le site VOA, ‘’Gbagbo ne pourra pas voter aux élections ivoiriennes de septembre’’. « Le processus électoral perd de sa crédibilité », a dénoncé un cadre du parti de l’ancien président ivoirien. L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo reste radié de la liste électorale publiée samedi et ne pourra pas voter aux élections locales prévues le 2 septembre, une décision qui suscite la colère de son parti.
Si M. Gbagbo a été acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011. Malgré la grâce accordée par le président Alassane Ouattara l’an dernier dans cette affaire, il reste déchu de ses droits civiques et politiques’’, mentionne la même source. « Le parti de Gbagbo boude une réunion de la Commission électorale’’, titre pour sa part Apanews.
‘’Sébastien Dano Djédjé, chef de la délégation du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), parti de Laurent Gbagbo, a claqué ce samedi 20 mai 2023 la porte, lors d’une réunion de présentation de la liste électorale provisoire de 2023 aux partis politiques. Cette rencontre visait notamment à remettre le listing électoral provisoire aux partis et à leur présenter les résultats de l’opération de révision de la liste électorale dont le processus s’est déroulé du 19 novembre au 20 décembre 2022. Dano Djédjé, a à l’entame des échanges avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI) dénoncé «l’exclusion» de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo, le président du PPA-CI, de la liste électorale provisoire de 2023.
«Chaque fois que notre pays entre dans la phase électorale, nous vivons des moments de troubles. On dit même que les élections riment avec les troubles en Côte d’Ivoire et moi je suis de ceux qui pensent que ça ne doit pas être une fatalité, (mais) il faut qu’on fasse tout pour conjurer ce mauvais sort», a-t-il dit. «Les Ivoiriens, dans leur ensemble, veulent que les choses se passent bien, des élections apaisées et fraternelles». C’est pourquoi «la CEI a une forte responsabilité dans cette vision (…) mais je constate que les choses ne se passent pas comme moi je l’aurais souhaité avec mon parti politique», a-t-il déclaré.
Alors qu’on s’achemine tous vers l’organisation d’élections «inclusives, transparentes et apaisées, nous constatons que le président Laurent Gbagbo n’est pas sur la liste électorale provisoire», a-t-il fait observer. Les futures élections, les municipales et les régionales, sont fixées au 2 septembre 2023.
Il a rappelé que «Laurent Gbagbo a été président de la République de Côte d’Ivoire, il a été arrêté en 2011 (après la crise post-électorale), il a passé huit années en prison, il a été acquitté définitivement (par la CPI) et le 21 juin 2021 il est rentré en Côte d’Ivoire».
De retour au pays, «il s’est levé volontairement pour aller s’inscrire sur la liste électorale. Cette phase étant réalisée, nous avons espéré voir le président Laurent Gbagbo sur la liste électorale, malheureusement son nom n’y est pas», a laissé entendre M. Dano Djédjé. «Quand on prend les informations, il est parmi les gens qui sont radiés et cela nous rend triste, parce qu’un ancien président de la République qui de ce fait-là ne peut même pas être électeur, ne serait-ce que voter le maire de sa commune, cela nous rend triste et nous trouvons cela injuste», a-t-il ajouté.
«C’est pour cette raison que vous nous avez invité, on est venu à cette rencontre et comme nous sommes rentrés dans la phase de la liste électorale, je me dis avec ma délégation que quand c’est comme cela, ça remet en cause la crédibilité de la Commission électorale indépendante», a-t-il poursuivi.
Par conséquent, il estimera que «le processus électoral même perd sa crédibilité et cela va certainement avoir un impact sur la cohésion sociale, sur la paix durable que nous recherchons tous dans ce pays. Donc, nous on est venu ici par respect».
A cette allure, «mon parti se refuse de s’associer à une telle injustice. C’est pour cela que nous avons décidé de nous retirer de cette cérémonie, parce que quand c’est comme cela, nous ne nous sentons pas concernés (…) continuez votre cérémonie», a-t-il martelé, avant de prendre la porte avec sa délégation. «Peut-être que ça des avantages politiques, moi je ne suis pas politique pour en déceler les intrigues, mais je dis de façon pratique et technique il aurait fallu récupérer la liste électorale, en faire l’usage qui sied afin que demain vous soyez éligibles aux contentieux», a réagi M. Coulibaly-Kuibiert.
Parlant de l’ancien président Laurent Gbagbo qui n’est pas sur la liste électorale, «on m’a prêté toute sorte d’intentions» mais «moi je ne travaille pas sous pression», a-t-il répliqué, avant d’expliquer le processus de « radiation de M. Gbagbo sur le listing électoral’’.
« Cette année, le ministère de la justice nous a donné une liste de 11.000 personnes déchues de leurs droits civils et politiques à la suite d’une décision de condamnation devenue définitive» et le ministère de l’Intérieur a transmis de son côté une liste de 53.000 personnes décédées », a-t-il rapporté.
«Le président Gbagbo n’est pas un vulgum pecus (la masse), ce n’est pas n’importe qui, et pourquoi alors, nous on va s’acharner sur lui. Les décisions de la Commission électorale sont prises en Assemblée générale», a-t-il souligné.
«Nous ne pouvons pas être contre le président Gbagbo. C’est en 2020 que le président Gbagbo a été radié de la liste électorale (dans l’affaire de braquage de la Bceao, où il a été condamné à 20 ans de prison), ce n’est pas en 2022», a rappelé le président de la CEI.
Cette année 2023, «c’est 517 personnes déchues de la liste électorale que nous avons sorties», a-t-il souligné, renseignant que l’avocat de M. Gbagbo a saisi la CEI pour lui demander des comptes et «nous leur avons expliqué qu’il y a une décision de justice dans laquelle M. Laurent Gbagbo est déchu de ses droits civils et politiques».
Ensuite, le camp Laurent Gbagbo a saisi le tribunal du Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, et «le tribunal du Plateau les a déboutés et voilà comment le président Laurent Gbagbo ne se trouve pas sur la liste électoral», a-t-il expliqué. «Ce qui ne peut pas se résoudre juridiquement, peut se résoudre politiquement. Peut-être que c’est cet aspect qu’ils campent ce matin et qui certainement justifie leur retrait de la salle», a-t-il dit, insistant qu’ «il ne nous reviendra pas à l’idée d’être irrévérencieux vis-à-vis de lui», relate le média.
Le Figaro titre de son côté: ‘’Côte d’Ivoire: le parti de Laurent Gbagbo dénonce sa radiation de la liste électorale’’. »L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, toujours radié de la liste électorale publiée samedi, ne pourra pas voter aux élections locales prévues le 2 septembre, une décision qualifiée de « provocation inacceptable » par son parti. Si M. Gbagbo a été acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.
Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu’il était emprisonné à la Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales’’, informe en outre Le Figaro.
Coupe d’Afrique des Nations U17
‘’Le Sénégal bat le Maroc et remporte sa première Coupe d’Afrique des Nations U-17’’’ titre Africanews, qui détaille: ‘’Ce vendredi au stade Nelson Mandela et au bout d’une fin de match spectaculaire, le Sénégal a battu le Maroc 2-1 et a remporté le premier titre de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans de son histoire.
Le Maroc a rapidement pris l’avantage grâce à Abdelhamid Ait Boudlal et s’est maintenu à son avantage jusqu’à dix minutes de la fin. Le Sénégal a obtenu un penalty, transformé par son gardien, Serigne Diouf, puis trois minutes plus tard le remplaçant Mamadou Savane les a mis devant.
Le Maroc n’a pas pu répondre et le Sénégal est devenu champion continental dans cette tranche d’âge pour la première fois ». « C’est une très grande fierté, on s’est fixé l’objectif dès le début de la compétition, même quand on était au Sénégal, après avoir obtenu ce titre nous c’est une fierté, on est très content », a déclaré le défenseur sénégalais Aliou Diallo.
Pas de regret de la part de Haythem Lmousse, le joueur marocain estime que son équipe a atteint son objectif, à savoir une qualification pour la prochaine coupe du monde: « Il était difficile d’atteindre le niveau que nous avons atteint en finale, n’importe quelle équipe en phase de groupes espère atteindre la finale. L’organisation était à la hauteur, beaucoup de sympathie de nos frères algériens, ils nous soutenaient. Nous avons réalisé notre rêve d’atteindre la finale et de nous qualifier pour la Coupe du monde ».
« Les 4 demi-finalistes de cette Can : Le Sénégal, le Maroc, le Burkina Faso, et le Mali défendront les couleurs de l’Afrique au cours de la prochaine coupe du monde’’, lit-on sur le site.
‘’CAN U 17. Le Roi Mohammed VI félicite les lionceaux’’, titre de son côté l’Observateur. Selon le media: ‘’A l’issue du match qui a opposé, vendredi, la sélection nationale de football des moins de 17 ans à son homologue sénégalaise, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a félicité, dans un appel téléphonique, les membres de l’équipe nationale pour leur belle prestation au match de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2023) et leur qualification à la Coupe du Monde 2023. SM le Roi S’est ainsi entretenu au téléphone avec l’entraîneur de la sélection nationale, Said Chiba, à qui le Souverain a exprimé Ses sincères félicitations aux joueurs et aux staffs technique et administratif qui ont su donner le meilleur d’eux-mêmes et accomplir un excellent parcours au cours de cette compétition sportive majeure’’, indique la même source.
Et de poursuivre: ‘’Le Souverain a appelé les membres de la sélection nationale à maintenir le cap, à continuer à faire honneur au football national et à porter haut l’étendard du Royaume’’.
‘’Les Lionceaux reçus par Macky Sall’’, souligne de son côté l’APS qui détaille:
‘’L’équipe du Sénégal de football des moins de 17 ans, championne d’Afrique en Algérie, est attendue à Dakar dans la nuit du samedi à dimanche, à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), avant d’être recue dimanche au Palais présidentiel par le chef de l’Etat Macky Sall, annonce un communiqué reçu à l’APS ». « La délégation qui arrive ‘’à 00 h 05 mn par vol régulier Air Algérie’’, sera accueillie par le Premier ministre Amadou Ba, par ailleurs ministre en charge des Sports. Les Lionceaux U17 vainqueurs de la CAN aux dépens du Maroc seront reçus, dans la matinée du dimanche à la salle des banquets du Palais de la République’’, a précisé la même source.
Festival de Cannes 2023
‘’Kaouther Ben Hania: « Le nouveau monde tunisien n’arrive pas encore »’’, écrit Africaradio. Selon le media, ‘’Elle a ému la Croisette avec son film aux frontières du réel sur la radicalisation de deux jeunes Tunisiennes. Première cinéaste de ce pays en compétition depuis un demi-siècle, Kaouther Ben Hania regrette que « le nouveau monde tunisien n’arrive pas encore », informe la même source.
‘’Ni une fiction, ni totalement un documentaire, il plonge le spectateur dans l’histoire vraie d’Olfa Hamrouni, une mère de famille tunisienne qui a acquis une notoriété internationale en 2016 en rendant publique la radicalisation de deux de ses adolescentes, Rahma et Ghofrane. Les deux sœurs sont parties combattre aux côtés de l’organisation État islamique en Libye, où elles ont toutes deux été arrêtées et incarcérées’’, fait observer le media.
Le site explique que ‘’dès les premières minutes, le spectateur comprend qu’il est face à un dispositif singulier où évoluent notamment la mère de famille ainsi qu’une actrice jouant son rôle. Par moment, la réalisatrice est même directement interpellée par ses acteurs.’’
« Ce projet est aussi un film sur le cinéma, sur le travail d’acteur et sur les souvenirs du passé », explique à l’AFP la réalisatrice révélée au grand public grâce à son thriller sur une victime d’un viol « La belle et la meute », présenté hors compétition à Cannes en 2017’’, lit-on en outre sur Aafricaradio.
‘’Banel & Adama en compétition au Festival de Cannes 2023 : Premier drame de Ramata-Toulaye Sy’’, informe le site d’information ‘Sortir à Paris’.
D’après le media, ‘’le premier film de la réalisatrice Ramata-Toulaye Sy, intitulé Banel & Adama, a été sélectionné pour la compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2023. Ce drame prometteur met en scène l’histoire d’amour de deux jeunes vivant dans un village isolé du nord du Sénégal’’. ‘’Banel & Adama suit les personnages éponymes, interprétés par Khady Mane et Mamadou Diallo, qui vivent un amour profond et sincère. Ignorant le monde extérieur à leur village, ils sont confrontés aux conventions et aux restrictions imposées par leur communauté. Dans cet environnement, les passions et le chaos n’ont pas leur place.
La cinéaste raconte cette histoire d’amour contrariée dans un petit village du Sénégal, frappé par la sécheresse. Et bien qu’il soit visuellement splendide (on pense beaucoup à Terrence Malick en le regardant), c’est surtout la mise en scène de cet amour qui impressionne. Sa pureté est altérée par les obligations de l’un et de l’autre, et l’impossibilité de la liberté de cet amour bouleverse’’, explique également la même source.
Afriquinfos