Johannesburg (© 2020 Afriquinfos)- Afin d’atténuer les dommages causés par les cyclones tropicaux, l’assureur panafricain ARC (African Risk Capacity, une mutuelle panafricaine de gestion des risques), a procédé au lancement d’un nouveau mécanisme d’assurance paramétrique destiné aux pays africains.
Le produit offrira «un financement prévisible et rapide pour une réponse rapide afin de faire face aux situations d’urgence causées par les cyclones tropicaux», selon l’ARC.
«Notre objectif est de continuer à diversifier notre offre de produits pour répondre efficacement aux besoins de nos États membres», a déclaré Ibrahima Cheikh Diong, directeur général de l’UN-ASG et du Groupe africain de capacité de gestion des risques.
Ce produit est déjà en phase pilote en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Gambie et au Togo, et sera disponible pour tous les Etats du continent. Mais Madagascar est devenu le premier pays de la région à souscrire à la couverture d’assurance paramétrique ARC cyclone tropical, grâce au support prime KfW pour la saison 2020-2021.
De même, l’ARC en collaboration avec le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (Africa CDC) est en train de travailler sur des outils de modélisation Covid-19 pour l’Afrique, afin de permettre à ses Etats membres de mieux gérer cette pandémie et de venir en aide aux populations qui en ont le plus besoin.
L’Afrique n’échappe pas aux inondations
Les récentes inondations signalées au Nigeria, à Abidjan (Côte d’Ivoire), à Douala (Cameroun) et à Dakar (Sénégal) rappellent combien il est important de prendre en compte ce type de risque dans le futur. Lorsqu’elles surviennent, elles laissent très souvent les personnes sinistrées sans réponse pertinente. Les contrats d’assurance globale ne précisent pas très souvent ce qu’il y a lieu de faire en cas de dommages liés aux inondations.
Le besoin de couverture le plus important concerne le secteur de l’agriculture. Selon des estimations concordantes, la survie de 70% des populations en Afrique subsaharienne dépend des activités agricoles. De fortes pluies accompagnées d’inondations qui alternent avec des périodes sèches et arides sont donc un risque majeur pour ces personnes pauvres qui ne peuvent supporter le coût des services d’assurance classiques.
Au Nigeria, par exemple, les inondations réduiront la production de riz de l’ordre de 25%, exposant le pays à plus d’importations pour couvrir ses besoins de consommation. Parallèlement, de nombreux habitants de Douala et de Dakar ne savent pas comment obtenir des réparations, suite aux montées des eaux qui affectent plusieurs de leurs biens.
V. A.