Afrique du Sud: La seconde mort de Cecil Rhodes

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Un mois de polémique auront conduit à la « démolition » de la statue gênante. Un mois de contestations et de bras de fer qui ont finalement fait plancher la balance du côté des étudiants. Le Conseil d’Administration de l’Université du Cap a ordonné que la statue soit déboulonnée suite à un vote.

 

 

 

Des centaines d’étudiants ont assisté à la scène du déboulonnage qui est en quelque sorte une «victoire»  pour eux. Elle est  à mettre à l’actif aussi du mouvement « Rhodes doit tomber », né spontanément sur le campus. Le mouvement d’humeur des étudiants est lié à la personnalité de Cecil Rhodes qui avait fait main basse sur d’importants gisements miniers.

 

 

Il était surtout connu d’être un raciste. Une image qui contraste avec celle de philanthrope dont on l’a affublé. De plus, les étudiants ont toujours vu à travers la statue une représentation de l’oppression blanche.

 

Cependant, bien que le colon Cecil John Rhodes n’ait pas laissé de bons souvenirs, il ne disparaîtra pas totalement.

Il continuera par « exister » puisqu’il fait partie des pages (sombres) de l’histoire de l’Afrique du Sud.

 

C’est en cela que, les responsables universitaires du Cap ont préféré que la statue soit déplacée pour ne pas en rajouter à la frustration surtout de la jeune génération. « Cette statue va continuer d’exister, mais dans un environnement différent où les gens pourront apprendre qui est Rhodes, mais aussi toutes les choses négatives qu’il représentait : son attitude raciste, son comportement envers les natifs de la région qui à ses yeux n’avaient aucun droit. De plus, cette polémique a attiré l’attention des gens qui ne faisait pas très attention à cette statue, sur le sentiment qu’elle provoquait notamment chez les étudiants noirs », a déclaré Max Price, Vice-chancelier de l’Université du Cap.

 

Le mouvement « Rhodes doit partir » a fait des émules. Les étudiants de l’Université Rhodes de Grahamstown exigent à leur tour que le nom soit remplacé. Dans la foulée du sursaut anticolonial, leurs camarades de l’Université du KwaZulu-Natal à Durban se sont pris à la statue de George V, roi d’Angleterre.

 Anani   GALLEY