«La forte présence des États africains et leurs engagements financiers témoignent d’une vision commune de trouver de nouveaux moyens d’accélérer la construction d’infrastructures. Africa50 est une nouvelle étape pour le financement et le développement des infrastructures en Afrique», a déclaré Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement et actuel président des conseils d’administration de Africa50.
Une vision que des pays africains se sont engagés à atteindre en participant financièrement à la plate forme « Afrique50».
A cet effet, 20 pays africains notamment le Bénin, le Cameroun, la République du Congo, Djibouti, l'Égypte, le Gabon, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Nigeria, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, la Gambie et le Togo ont déjà souscrit à hauteur de 400 milliards de dollars au projet.
«L'objectif de ce fonds est de diminuer significativement le déficit en financement des infrastructures, estimé à 50 milliards de dollars», selon le texte relayé par la Banque Africaine de développement (BAD), initiatrice du projet.
«Parmi les vingt souscripteurs, le Congo-Brazzaville est le premier contributeur avec 20 millions de dollars», informe le ministre marocain de l'Economie, Mohamed Boussaid .Le Maroc figure au rang des plus gros souscripteurs puisqu’il s’est engagé à hauteur de 100 millions de dollars au lancement du projet. Le pays a déjà débloqué 25 millions de dollars à la cause.
Grâce à une approche intégrée, « Africa50», initiative africaine fondée sur les standards les «plus exigeants» en matière de gouvernance d'entreprise ainsi que de responsabilité éthique, financière, environnementale et sociale investira dans des projets d’infrastructures africains en s’appuyant sur ses deux structures : la Société de financement de projets et la Société de développement de projets. À moyen terme, la capitalisation de « Africa50 » devrait atteindre 3 milliards de dollars.
Le président de la plate-forme, Donald Kaberuka, annonce, avant fin 2015, une nouvelle levée de fonds, ouvert outre aux pays africains, à des investisseurs institutionnels, y compris des fonds souverains, des fonds de pension et des sociétés d’assurance ainsi que d’autres sources de financement à long terme issues du monde entier.
Lancé en 2013, le projet «Africa50» est une initiative d'investissement mise en place pour soutenir la réalisation d'infrastructures en Afrique, notamment dans le domaine de l'énergie, du transport et des technologies de l'information et de la communication.
Larissa AGBENOU