Au total, 20 pays africains ont été mis à l’épreuve sur la base de quatre grands indicateurs : l’économie, les infrastructures, le capital humain et la démographie ou la société. Le choix du continent se justifie, selon les auteurs de l’étude, par le fait que plusieurs facteurs font de cette région, une manne importante pour les investisseurs. «Etudier les villes africaines est aujourd’hui pertinent à plus d’un titre, puisque ces métropoles concentrent l’activité économique et portent la croissance, deviennent des centres de communication, et se trouvent à l’avant-garde des tendances sociales», a déclaré Pierre-Antoine Balu, associé PwC Afrique francophone.
L’étude porte sur deux grands axes le potentiel actuel des villes africaines et celles qui offrent le plus d’opportunité pour les prochaines années.
A l’issue de cet examen, il ressort que, le Caire, Tunis, Casablanca et Alger, talonnées par Johannesburg, se trouvent en tête du classement général des villes qui ont du potentiel.
Pour les responsables du PWC, la dominance de ces villes dans le classement peut s’expliquer. Selon ces derniers, ces villes ont l’avantage d’exister depuis des centaines d’années. Elles représentent des métropoles matures qui ont de ce fait eu le temps de mettre en place des infrastructures, de fixer un cadre réglementaire et légal, et de constituer un écosystème socio-culturel au sein duquel les femmes et les hommes ont pu s’instruire et se cultiver. « Johannesburg est la seule exception à ce modèle, puisque la création officielle de la ville remonte à 1886, mais elle a rapidement développé, pour des raisons politiques, l’ensemble des infrastructures et services comparables aux métropoles plus matures », explique le rapport.
Au-delà de la maturité affichée par les villes en tête du classement général, un autre critère majeur du potentiel de développement est mis en exergue dans cette étude: la vision qu’elles ont de leur avenir. «Nous avons cherché à savoir ce qui faisait d’une ville une « ville d’opportunité», en développant une liste de questions que les investisseurs devraient se poser avant de faire leur choix, et une liste de sujets sur lesquels les pouvoirs publics peuvent travailler pour améliorer leur compétitivité. Ce rapport examine la façon dont les villes performent au niveau régional comme international», Pierre-Antoine Balu.
Selon le rapport, ce sont les villes Dar-es-Salaam, suivi de Lusaka, Nairobi, Lagos et Accra qui sont de bons exemples en la matière.
Casablanca, la ville la plus attractive
La capitale économique du Royaume figure parmi les villes qui affichent les meilleurs scores selon l’ensemble des critères du classement établi par le cabinet PwC. Casablanca est ainsi numéro 1 pour la concentration de sièges des 500 plus grandes entreprises d'Afrique et pour la diversité de son PIB, numéro 3 dans les services financiers, quatrième pour le PIB par habitant .
Toutefois, pour les experts du PWC, cette étude ne constitue pas une fin en soi. «Les villes africaines doivent être analysées selon différents points de vue concernant leur potentiel de développement actuel, et futur. Or, les données accessibles aujourd’hui ne donnent qu’une vue partielle de ce potentiel futur, et rien ne remplace le fait d’aller voir soi-même sur place. C’est pourquoi nousavons créé ce classement des «villes d’opportunités, qui met l’accent sur l’avenir, et sur les efforts réalisés par ces métropoles», fait remarquer Pierre-Antoine Balu.
Larissa AGBENOU