Sénégal: Le M23 (opposition) pour une présidentielle dans 6 à 9 mois sans le président Wade

Afriquinfos Editeur
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Cet engament a été pris par le mouvement après examen des propositions de sortie de crise du médiateur de l'Union Africaine, l'ancien président du Nigéria Oluségun Obasanjo, qui suggérait que le chef de l'Etat sortant reste deux ans au pouvoir s'il remporte la présidentielle du 26 février.

M. Tine a réaffirmé la volonté du M23 à participer à un « dialogue politique, constructif et susceptible de préserver la paix et la sécurité », au cours des 6 à 9 mois. Le mouvement suggère la mise en place d'une Cour constitutionnelle, qui va remplacer le Conseil constitutionnel, chargé de valider les candidatures à la présidentielle et de publier les résultats définitifs.

Il propose aussi « l'installation d'une Commission électorale nationale indépendante qui sera chargée de préparer et d'organiser tout le processus électoral, en lieu et place des ministères de l’Intérieur et des Elections et la nomination d'un ministre de l’Intérieur apolitique et la révision du code électoral sénégalais.

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"Ces propositions ont été envoyées au camp présidentiel par M. Obasanjo. On attend sa réaction", a indiqué M. Tine.

Un des membres du M23 et candidat à la présidentielle, l'ancien Premier ministre Macky Sall, avait jugé « inacceptable » la proposition de M. Obasango. "Nous ne sommes pas dans une logique de partage du gâteau. Nous pensons que les Sénégalais doivent se prononcer très clairement le 26 février et nous exigeons une transparence du scrutin'', avait-t-il déclare.

En raison de ces négociations entre le médiateur de l'UA et les acteurs politiques, l'incertitude plane sur la tenue du premier tour du scrutin de la présidentielle et un report est de plus évoqué dans les milieux politiques. Le scrutin de dimanche était déjà classé à hauts risques par les analystes politiques à cause de la vive tension provoquée par plusieurs journées de violentes manifestations, qui se sont soldées parfois par des morts d'homme à Dakar et dans plusieurs autres grandes villes du pays.

La communauté internationale, les confréries religieuses musulmanes et l'église catholique du Sénégal ont appelé à un vote "apaisé, transparent, juste et sincère" et aussi à des négociations pouvoir-opposition.

Quatorze candidats, dont le président Wade, briguent les suffrages des quelque 5 millions d'électeurs appelés aux urnes pour élire un président de la république pour un mandat de cinq ans.