Lorsque l’équipage se retrouve à 8h30, les conditions météorologiques sont médiocres. Néanmoins, l’analyse minutieuse des prévisions météorologiques par le chef de la mission et les pilotes de l’appareil laissent entrevoir une évolution favorable dans la zone de patrouille. L’appareil décolle finalement de Dakar à 9h30 pour sa mission de surveillance des pêches. A son bord, un inspecteur sénégalais de la Direction de la protection et de surveillance des pêches (DPSP) a été intégré au sein de l’équipage pour transmettre les informations recueillies aux moyens navals sénégalais déployés dans la zone de patrouille.
A 9h50, l’avion de patrouille maritime arrive dans sa zone de travail. Le chef de la mission coordonne le travail de la dizaine de spécialistes qui constituent l’équipage tactique de l’Atlantique 2 et utilise le système FLIR (détecteur infrarouge) pour identifier à distance les différents bateaux qui naviguent dans la zone. Quelques 35 navires sont ainsi rapidement détectés parmi lesquels 17 sont identifiés visuellement comme navire de pêche.
A 11h05, une vedette sénégalaise contacte l’ATL2 pour lui demander d’identifier un bateau soupçonné de pêche illicite dans la limite des eaux terribles sénégalaises. L’avion se déroute vers le nord de la zone, à environ 20 minutes de vol. Celui-ci est rapidement repéré et identifié par l’inspecteur des pêches qui constate l’infraction avant de transmettre les informations aux autorités sénégalaises pour qu’elles interpellent le contrevenant.
Ce type d’intervention pendant les missions de surveillance des pêches permet aux autorités sénégalaises d’avoir des moyens de reconnaissance aérien puissants pour une identification et une localisation précise des bâtiments évoluant à proximité de leurs côtes.
