CICR : des Maliens continuent de fuir les zones de combats

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

« Dans le nord du Mali, toutes ces personnes qui ont abandonné leurs maisons, leurs champs, perdu leur bétail et leurs activités quotidiennes, sont désemparées », explique Juerg Eglin, chef de la délégation régionale du CICR pour le Mali et le Niger.

« De nombreuses familles vivent sous des arbres ou en plein air, certaines avec des enfants en bas âge, des femmes enceintes ou des personnes âgées. Des femmes et des enfants ont été traumatisés par les combats. De plus, les déplacés ont de la peine à se ravitailler ». Le constat est le même partout où se sont rendues les équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Croix-Rouge malienne ces derniers jours : Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Inhalid, Niafunké et Léré.

Ces déplacements massifs interviennent alors que le nord du Mali, et l'ensemble de la région sahélienne, fait face à une situation alimentaire précaire, à cause notamment des mauvaises récoltes. L'approvisionnement des marchés est limité, ce qui provoque une hausse des prix des produits de première nécessité, fragilisant ainsi la situation de dizaines de milliers de personnes.

- Advertisement -

Le CICR et la Croix-Rouge malienne s'apprêtent à porter assistance dès que possible à des dizaines de milliers d'autres déplacés, notamment quelque 26 000 personnes déplacées dans et autour de Ménaka.

Bien que l'afflux soit actuellement moins important, plus de 22 000 personnes venues du nord du Mali sont réparties dans 23 villages de la région de Tillabéry, dans l'ouest du Niger, une zone gravement touchée par la crise alimentaire. Le CICR et la Croix-Rouge nigérienne ont fourni à 17 000 d'entre elles une assistance alimentaire d'urgence (mil, riz, huile et sel) et des biens de première nécessité.