"Il y eu tentative d'assassinat du chef d'état-major général des armées et du Premier ministre, mais le général Antonio Injai a su éviter le pire", a déclaré Carlos Gomes Junior au cours d'une une interview diffusée vendredi par la radio nationale.
"Cette tentative de subversion de l'ordre constitutionnel est extrêmement grave, car l'on ne va plus jamais tolérer des actes de cette nature dans un Etat de droit du fait des engagements pris avec la communauté internationale et des investissements assez importants des partenaires de développement pour la mise en oeuvre de la réforme dans le secteur de défense et de sécurité", a-t-il affirmé.
Concernant la démobilisation dans le secteur de sécurité et de défense, Carlos Gomes Junior a déclaré que le gouvernement avait déjà mis en place un fonds de pension doté de 500.000 dollars.
"Le Cap-Vert va contribuer avec la même somme et la CEDEAO va verser incessamment à Bissau 63 millions USD à cet effet", a-t-il tenu à préciser.
Par ailleurs, il a ajouté que le ministère public a déjà mis en place une commission d'enquête chargée de faire toute la lumière sur la mutinerie et que les responsables seront traduits en justice.
"La situation est déjà sous contrôle des forces loyalistes et les institutions publiques fonctionnent normalement", a-t-il réaffirmé.
Répondant aux critiques de l'opposition qui considère le bataillon angolais de 300 hommes, établi à Bissau, comme une force d'occupation, le Premier ministre a déclaré que l'Angola ne s'ingère pas dans les affaires intérieures de la Guinée-Bissau.
