Sénégal/présidentielle : démonstration de forces des partisans du pouvoir et de l’opposition

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Les partisans du président sénégalais Abdoulaye Wade, 85 ans, élu en 2000 et en 2007, l'ont investi pour un troisième mandat et ont tenu un grand meeting, dans une grande effervescence.

Prenant la parole, M. Wade a déclaré qu'on ne peut comptabiliser le nombre de personnes présents à la manifestation et a félicité ses militants, leur donnant le rendez-vous au mois de février.

"Je vous donne rendez-vous au mois de février. En entendant, entamons la campagne à travers le pays pour être chaque jour plus nombreux (..) Commençons le travail, dores et déjà. Je vais vous dire que je gagnerais au premier tour", a-t-il notamment dit.

Au même moment et à 3 ou 4 km de là, des milliers de partis d' opposition et d'organisations de la société civile, regroupés au sein du Mouvement du 23 juin, ont pris parti à un "Congrès du peuple" pour dénoncer la nouvelle candidature du président Wade, qu'ils estiment anticonstitutionnelle.

"Personne ne doit toucher à notre constitution", a estimé le musicien Youssou Ndour, qui a crée un mouvement citoyen.

Lui emboîtant le pas, la candidate déclarée à l'élection présidentielle, Amsatou Sow Sidibé, a soutenu que "le peuple a dit non à un troisième mondant du président de la République".

"Nous ne permettrons en aucun cas que Wade valide sa candidature que ce soit par des moyens pacifiques ou violents", a- t-elle ajuoté.

Pour le coordonnateur du M23, Alioune Tine, la cause contre la candidature de Me Abdoulaye Wade est déjà entendue. Il a appelé le Conseil constitutionnel à suivre la voix du peuple en refusant de valider la candidature de Wade.

Ces deux manifestations, qui se sont déroulées sans incident, étaient redoutées par les observateurs, parce qu'elles intervenaient après une journée de violence, jeudi, consécutive à l'attaque d'une maire tenue par l'opposition par des nervis qui a fait un mort et trois blessés.