Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Une signature de contrat de partage de production sur le champ pétrolier CI-513 entre l'Etat de Côte d'Ivoire et la société australienne African Petroleum Corporation Ltd a eu lieu lundi à Abidjan. La partie ivoirienne était représentée par le ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie, M. Adama Toungara et African Petroleum par son président directeur général, Franck Timis. A la signature du contrat, le groupe African Petroleum a donné un chèque de cinq millions de dollar (environ 2,5 milliards FCFA). Ce qui représente selon le ministre le bonus de signature. Il s'agit d'une somme qu'une entreprise est obligée de s'acquitter avant le début de tous travaux d'exploration et d'exploitation sur un territoire donné. Les travaux d'acquisition sismique démarreront dans le premier trimestre de l'année 2012. Le bloc CI-513 est situé en eaux profondes au large des côtes des localités de Sassandra et de San-Pédro. Sa superficie est de 1446 km². L'exploration et les travaux afférents à ce bloc vont nécessiter de la part la société australienne un investissement global de 200 millions de dollar.

 

L'INTER

Le président Alassane Ouattara n'est pas du tout content. Il est même très en colère, suite aux événements qui ont endeuillé la ville de Vavoua (centre-ouest) dimanche. Il a convoqué d'urgence lundi les chefs des grands commandements de l'armée ivoirienne, ainsi que le ministre délégué à la Défense et celui de la Sécurité. Selon une note du département de la communication de la Présidence qui cite le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, "le chef de l'Etat est fortement écoeuré" par les événements de Vavoua qui ont engendré des morts et ligué la population contre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Il a recommandé "la tolérance zéro" en matière d'indiscipline au sein de l'armée. Sept éléments impliqués dans ces événements ont été mis aux arrêts. Une police militaire sera créée avec pour mission de procéder "sous 48 heures" à la traque dans les rues de Côte d'Ivoire, des "éléments incontrôlés et de tous les véhicules et motos estampillés FRCI mais inconnus des fichiers du parc automobile de l'armée", afin de mettre fin "au rodéo" de ces soldats dans les rues.

 

LE MANDAT

Les tractations autour de la réforme de la filière café-cacao se poursuivent. Cette réforme qui prévoit un prix garanti aux paysans sera mise en place à partir de janvier 2012. C'est le ministre de l'Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa, qui l'a confirmé lundi lors d'une rencontre avec les experts nationaux et internationaux de la filière. "Le cœur de la présente réforme qui réside dans le système de vente par anticipation de la récolte doit démarrer à partir de janvier 2012", a-t-il déclaré. Le programme de ventes anticipées à la moyenne consiste à écouler, par avance, sur le marché international, la production non encore récoltée de la campagne de l'année suivante. Il s'agit, avec le produit de cette vente, de garantir un prix d'achat aux planteurs ivoiriens. "Il nous paraît légitime d'optimiser les ventes à l'international, afin de reverser le maximum du prix de vente obtenu au créateur de cette richesse qu'est le producteur", a souligné le ministre. La réforme annoncée en novembre par le gouvernement prévoit le retour à un organe de régulation et de stabilisation de la filière et à un prix minimum garanti compris entre 50 et 60% du prix international.