Mali : les partenaires sensibles aux urgences alimentaires après la mauvaise campagne agricole

Afriquinfos Editeur
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La discussion a réuni les partenaires techniques et financiers (PTF), les représentants des organisations internationales, les chefs de mission diplomatique et le personnel du commissariat à la Sécurité alimentaire.

Le chef de la diplomatie malienne a fourni à ses interlocuteurs des informations sur la campagne agricole et la situation alimentaire de notre pays. Il a souligné les menaces de famine qui pointent à l'horizon tandis que le commissariat à la Sécurité alimentaire détaillait le plan d'actions d’urgence et à moyen terme élaboré par notre pays pour éradiquer la pénurie alimentaire.
 

Le plan d’urgence prévoit l’achat de 45.886 tonnes de céréales, de semences de céréales sèches, de semences de pommes de terre, d’alevins, de 14.500 tonnes d’aliment bétail et de pierre à lécher. Le plan d' action à moyen terme envisage l' acquisition de 70.512 tonnes de céréales à revendre à un prix modéré. Les dispositions prévoient aussi l’alimentation du fonds de sécurité alimentaire et du fonds pour la gestion du SIE, l’achat de 15.000 tonnes de céréales pour la reconstitution du stock national de sécurité. Les autorités programment l’achat de 35.000 tonnes de riz pour la constitution du stock physique d’intervention de l’Etat.
 

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La disponibilité de l’aliment bétail et de produits vétérinaires sera améliorée Les capacités des acteurs de l’élevage seront renforcées. La réalisation de l’utilisation des ressources en eau et la sensibilisation des acteurs sont aussi prioritaires. Le programme d’urgence sera exécuté entre décembre 2011 et février 2012 avec un budget dépassant 19 milliards de Fcfa. Le plan d’actions à moyen terme sera réalisé entre janvier et juin 2012 pour un cout total de plus de 58 milliards de Fcfa. Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale a confirmé les difficultés de la campagne agricole 2011-2012 et un déficit céréalier occasionné par l’installation tardive de l’hivernage, une pluviométrie limitée et mal repartie dans le temps et dans l’espace. L’agriculture, l’élevage et la pêche seront affectés.
 

Les besoins identifiés par le gouvernement pour contrer l’insécurité alimentaire, nécessitent la mise en œuvre d’un programme de distribution générale, notamment pour prévenir la malnutrition, assurer la prise en charge nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois souffrant de dénutrition aigue.
 

Il apparait urgent aussi de renforcer les cantines scolaires. Les partenaires ont été sensibilisés à la nécessité d’organiser des distributions alimentaires gratuites au profit des habitants des communes en extrême difficulté alimentaire. Les contributions des pays amis nous aideront à acheter des semences de céréales sèches, des alevins, de l' aliment poisson, des céréales pour la revente à prix modérés. Les appuis alimenteront aussi le fonds de sécurité alimentaire.
 

Le ministre Soumeylou Boubèye Maiga a insisté sur l’espoir que notre pays plaçait en ses partenaires au développement. Séance tenante, l’Allemagne a offert à notre pays un million d'euros (650 millions de Fcfa). Le Brésil s’est engagé à livrer du riz. Le système des Nations Unies a promis son appui technique. L’Union européenne a fait don de 10 millions d'euros (6,5 milliards de Fcfa) pour la sous-région.