Bilan 2011 – La région subsaharienne garde le cap de relance économique

Afriquinfos Editeur
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La Côte d'Ivoire panse les plaies de la grave déchirure sociale après la guerre civile post-électorale sur fond de reprise de l'économie avec l'aide des partenaires financiers, pendant que le Niger ferme progressivement les pages sombres des soubresauts politiques au moment où la RD-Congo ouvre une page inquiétante avec les contestations de la réélection du président sortant.

MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES
Globalement, les pays ont orienté leur relance économique sur une mise en valeur de la richesse du sous-sol qui force une modernisation des infrastructures traduite par de grands travaux dans les ports, les routes et les voies ferrées avec, en ajout, selon les pays, l'aéroport comme c'est le cas au Togo où l'aéroport de Lomé sera modernisé avec près de 150 millions de dollars bouclé avec China Exim Bank et dont les travaux sont confiés à la China Airport Group.

Les pays bordant le Golfe de Guinée ont inauguré l'ère de la révolution dans les ports par une modernisation poussée de leurs infrastructures alors que ce golfe est de plus en plus infesté d'actes de piraterie grandissante de près de 19 attaques enregistrées entre 2009 et 2011 à partir de laquelle la menace a commencé à être prise plus au sérieux.

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Le Togo se nourrit l'ambition d'avoir le seul port dans la sous-région pour les méga navires et a lancé un projet de terminal à conteneur financé à hauteur de 400 millions d'euros par plusieurs institutions financières, après un projet de 3e quai du groupe Bolloré de près de 300 milliards de francs Cfa.

La Côte d'Ivoire est également dans la course à côté du Sénégal qui a inauguré, le 30 novembre, les travaux d'extension du terminal à conteneurs au Port Autonome de Dakar réalisés par Dubaï Port World qui y a investi plus de 70 milliards de francs Cfa.

EXPLOITATION DE LA RICHESSE DU SOUS-SOL
Dans le même temps, le Niger fait son entrée dans le cercle des pays pétroliers de la sous-région à côté du Nigeria, du Ghana, du Togo qui a signé des contrats de prospection avec le groupe italien ENI, et la Côte d'Ivoire qui est en attente avec la découverte d'hydrocarbures sur le plateau continental ivoirien, à 93 kilomètres au sud-est d'Abidjan.

En fait, le Niger a, outre ses réserves pétrolières de plus de 600 millions de barils, une bonne position avec ses immenses réserves d'uranium dont celles en exploitation qui le placent au 3e rang mondial des producteurs, alors que l'exploitation projetée en 2014 d'une autre réserve à Imouraren le placera en 2e rang mondial. Dans la course de mise en valeur de ses richesses, des permis de recherches sont accordés à des sociétés canadiennes et nigérienne sur l'or et métaux précieux.

La Cote d'Ivoire, le Burkina Faso, le Niger et le Bénin ont entrepris un projet gigantesque, une première en Afrique de l'ouest, de construction d'une boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan. Une feuille-de-route devrait être élaborée pour aider à boucler le financement afin de permettre le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation en 2014.

Pendant ce temps, le Togo qui entend rentabiliser son port et maintenir les pays enclaves qui l'empruntent, se décide de lancer un projet de chemin de fer sur plus de 600 km pour relier Lomé et Ouagadougou au Burkina faso.

PROGRAMMES AGRICOLES
Le secteur agricole n'est pas laissé en marge. Des programmes de grande envergure sont lancés avec des financements de partenaires sur fond de revitalisation des filières de coton, de café et cacao mais aussi de cultures vivrières afin de garantir la sécurité alimentaire.

Le Niger opte pour l'Initiative "les Nigériens nourrissent les Nigériens", tandis que le Togo choisit le vaste Programme national d'investissement agricole pour la sécurité alimentaire (PNIASA) de 617 milliards de francs Cfa.

Le secteur agricole est soutenu par une agroindustrie naissante se traduisant par divers projets dont celui de Dekel Oil pour la production d'huile de palme estimé à 19,5 milliards de francs Cfa en Côte d'Ivoire mais aussi par le projet FABER de production de l'éthanol au Nigeria à partir des tiges de sorgho avec un volume annuel de 72 millions de litres au coût de 183 millions de dollars financé à 70% par deux partenaires stratégiques chinois.