Johannesburg (Afriquinfos 2016)-Le ministre sud-africain des Finances, Pravin Gordhan n’est pas totalement tiré d’affaire. Une information de l’hebdomadaire City Press, affirmant que Pravin Gordhan pourrait être poursuivi pour avoir supervisé l’espionnage d’hommes politiques dont le président Jacob Zuma.
Les premiers soupçons ont émergé en 2014. Le ministre est alors soupçonné d’avoir mis en place, au sein du fisc sud-africain (SARS) qu’il a dirigé pendant dix ans jusqu’en 2009, une unité qui aurait espionné des hommes politiques.
Interrogé dans le cadre d’une enquête ouverte depuis 2015 par les « Hawks », une unité spéciale de la police sud-africaine, Pravin Gordhan a certes reconnu l’unité du fisc incriminée, mais a toujours insisté qu’elle avait agi dans le cadre de la loi.
C’est d’ailleurs sur la base de témoignages anonymes de deux membres du « Hawks » que l’hebdomadaire City Press s’est appuyé pour évoquer une éventuelle poursuite du ministre sud-africain.
Toutefois, interrogé par l’AFP, le porte-parole des Hawks, Hangwani Mulaudzi, a démenti ces informations, rappelant simplement que l’enquête « était toujours en cours ».
Si la version des médias venait à se confirmer, ce serait alors le second épisode judiciaire en mois d’un mois pour le ministre sud-africain des Finances. Le 11 octobre dernier, le parquet sud-africain avait déjà lancé des poursuites pour fraude contre Pravin Gordhan, soupçonné d’avoir favorisé les conditions du départ à la retraite d’un collaborateur.
Selon plusieurs, il faut voir dans ces cas, la main du président sud-africain Jacob Zuma dont les relations avec M. Gordhan sont loin d‘être au beau fixe. Pravin Gordhan s’est notamment très souvent opposé à Jacob Zuma et ses fidèles au sujet de la gestion des entreprises publiques, au cœur de plusieurs scandales impliquant le pouvoir.
Vignikpo Akpéné
