Afrique du Sud: Divergences profondes entre ANC et DA, mais d’accord sur l’essentiel pour gouverner

Afriquinfos Editeur
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Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa à Pretoria le 29 janvier 2025.

Sept mois après sa formation, le Gouvernement d’union nationale sud-africain continue de tanguer au rythme de ses désaccords bruyants mais ne rompt pas, avec à la manoeuvre le Président Cyril Ramaphosa, qui doit prononcer ce 06 février 2025 son discours sur l’état de la Nation.

« On n’obtiendra pas toujours gain de cause (…). Mais vous pouvez être certains que la DA continue de se battre chaque jour au sein du Gouvernement », a résumé mercredi 05 février 2025 John Steenhuisen. Pour le politologue Sandile Swana, « la DA ne quittera pas le Gouvernement d’union nationale (GNU) car elle est le parti politique des grandes entreprises », qui ont « demandé la création du GNU », notamment via les principales organisations patronales BBC, Busa et BLSA.

Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, à gauche, le ministre de l’Agriculture John Steenhuisen, au centre, et le Vice-président Paul Mashatile, à droite, au Cap le 3 juillet 2024.

La coalition pourrait ainsi survivre au-delà des élections locales prévues fin 2026 ou début 2027, même si ses partis se déchirent autour de ces scrutins, assure la politologue Susan Booysen. Preuve de cette « coalition schizophrène », selon l’expression de Mme Booysen, le Maire DA de la métropole de Tshwane, qui gère notamment la capitale Pretoria, et celui de la ville de Swellendam (sud-ouest) sont tombés ces derniers mois après des motions de censure poussées par l’ANC, sans que le GNU se fissure pour autant.

Même si Cyril Ramaphosa, comme tous ses prédécesseurs, n’allait pas au bout de son mandat après l’élection interne à l’ANC de 2027, son probable successeur et actuel Vice-président Paul Mashatile poursuivra dans la même voie avec la DA, estime Sandile Swana, qui voit le GNU durer « cinq ans ».

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