Mali : des négociations avec les djihadistes oui, mais il y aura des limites à ne pas franchir

Afriquinfos Editeur
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Paris (© 2020 Afriquinfos)- L’annonce des négociations envisagées par les autorités de Bamako avec les djihadistes a suscité diverses réactions dans l’opinion publique malienne et au-delà. Face aux Sénateurs Français inquiets de ce rapprochement,  l’ambassadeur du Mali en France a rassuré que lors des discussions, il y a des points sur lesquels le pouvoir malien ne transigera pas.

Toumani Djimé Diallo, Ambassadeur du Mali en France à l’instar de ses homologues des autres pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Tchad) a dû répondre à un appel du Sénat français suite à la confirmation par le Chef de l’Etat malien, de tractations en vue de négociations avec les djihadistes. Au cours de cette audition qui avait pour but d’en savoir sur le contenu des négociations envisagées par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avec certains groupes terroristes qui écument le Nord du pays et les pays frontaliers, le diplomate malien a rassuré ses interlocuteurs.

« On va vers le dialogue, tout simplement pour exploiter toutes les possibilités qui existent », mais « il y aura des lignes rouges: la charia, nous ne marcherons pas, l’intégrité territoriale, nous ne marcherons pas, la situation faite aux femmes, nous ne marcherons pas…», a assuré Toumani Djimé Diallo. « Même si on trouvait une solution d’entente, ceux qui ont du sang sur les mains devront en rendre compte », a-t-il ajouté. Une intervention qui a eu le don de contenter les Sénateurs, membres de la Commission Défense.  « La commission est heureuse d’entendre que vous avez fixé un certain nombre de lignes rouges », a déclaré mercredi son président, le sénateur Christian Cambon.

S.B.

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