Ghana: Polémique autour des émoluments des épouses du Président et de son vice

Afriquinfos Editeur
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Accra (© 2021 Afriquinfos)- Octroyer 40.000 euros sur quatre ans aux épouses du Président et du vice-Président en leur qualité de première et deuxième dame du pays: c’est la nouvelle décision annoncée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo et son vice-président. Une mesure décriée alors que le pays crie depuis une semaine son ras-le-bol face à une augmentation de la dette publique, aux conséquences de la crise de la Covid-19, à la mise en place de nouveaux impôts ainsi que la hausse des prix du carburant.

Au Ghana, les tensions montent suite à la décision du Président ghanéen Nana Akufo-Addo et son vice-président Mahamudu Bawumia d’octroyer 40.000 euros sur quatre ans à leurs femmes respectives.

Le Parlement du pays a récemment voté un amendement permettant aux épouses du président Akufo-Addo et de son vice-président de percevoir des émoluments. Mais alors que le pays est en pleine crise économique, et que des manifestations ont éclaté la semaine dernière, cette mesure passe mal auprès de la population ghanéenne.

La mesure serait peut-être passée inaperçue si le pays ne faisait pas face ces derniers temps à une crise socio-économique liée à l’augmentation de la dette publique et aux conséquences de la crise de la Covid-19. Par ailleurs, Accra a imposé de nouveaux impôts qui, conjugués à la hausse des prix du carburant, ont provoqué la colère des populations.

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Des manifestations ont eu lieu durant lesquelles on pouvait entendre des slogans comme «Les Ghanéens sont en train de mourir, Akufo-Addo, réveille-toi !».

Le moment a-t-il été mal choisi pour annoncer les émoluments des épouses des présidents? Des membres de l’opposition dénoncent quant à eux l’illégalité de cette mesure. Selon eux, seule une personne exerçant une fonction publique officielle peut prétendre être rémunérée par l’État, ont-ils affirmé dans la presse locale. Ils menacent d’ailleurs de poursuivre le Gouvernement devant les tribunaux.

 

I. N.